Alors que la TVA sur le livre électronique fait débat en France, le sujet est désormais clos de l'autre côté des Pyrénées. Le gouvernement espagnol vient en effet de décider de passer la TVA sur ce support de 16 % à 4 %, soit l'équivalent de la taxe sur les livres papier.
À l'instar des représentants de la restauration en France, la fédération des éditeurs espagnols a longuement milité auprès du gouvernement pour arriver à ce résultat. En sera-t-il de même en France ?
Dans l'Hexagone, les éditeurs de livres français font une demande similaire depuis plusieurs mois déjà. Mieux encore, en sus de la TVA à 5,5 % (contre 19,6 % aujourd'hui sur les livres traditionnels), les éditeurs aimeraient que les prix fixes (de la loi Lang) s'appliquent aussi aux livres électroniques.
Encore faible en France, contrairement aux États-Unis, le marché du livre électronique devrait exploser dans les années à venir. Entre l'accroissement de la concurrence, l'évolution des produits et les baisses de prix continuent depuis plusieurs années maintenant, ce marché a tout pour réussir tôt ou tard.
Reste une donnée capitale : si les lecteurs de livres électroniques ont un avenir, principalement grâce à la puissance médiatique et financière de Sony et Amazon, il faut aussi penser aux livres eux-mêmes. L'offre en langue française est en effet encore faible, bien trop faible. Or sans contenu, acquérir le contenant n'a pas grand intérêt.
Mais tout ceci est certainement une affaire de temps, à l'instar de la musique numérique, dont certaines plateformes légales dépassent désormais les 10 millions de morceaux.