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L'IPv4 épuisé dans moins d'un an !


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Des experts annoncent que les adresses IPv4 pourraient être épuisées d'ici 2011.

La fin annoncée

Cela fait maintenant plus de trois ans que l'on parle de cette pénurie, mais avec moins de 10 % d'adresses IP v4 restantes, la fin est proche et si certaines estimations nous laissaient encore deux ans, les prévisions les plus pessimistes semblent aujourd'hui se réaliser, principalement en raison de la multiplication des produits se connectant directement à Internet (smartphones, tablettes, etc.).

Le gros problème est que l'IPv6 qui est le remplaçant de ce protocole et l'unique solution à long terme, a du mal à être adopté. Très peu de FAI et d'entreprises dans le monde déploient des adresses IPv6.

Les risques de cette procrastination

Prenons le Canada, un exemple alarmant décrié par un universitaire de la Colombie-Britannique en avril dernier. Tout n'est clairement pas rose au pays de l'érable (cf. « L'Internet illimité impossible au Canada »), mais malgré sa bonne santé numérique et le fait qu'il soit l'un des pays du G7, seul un FAI canadien offre des adresses IPv6 (ce n'est même pas l'un des principaux opérateurs nationaux) et seuls 7 % des entreprises du pays utilisent déjà ce protocole.

Cette situation, qui n'est pas unique au Grand Nord, est particulièrement risquée, car une fois toutes les adresses épuisées, les entreprises qui ne seront pas prêtes à déployer l'IPv6 devront avoir recours au marché noir pour monter leurs réseaux, ce qui va considérablement gonfler la facture, affecter l'économie et centraliser Internet qui sera détenu entre les mains d'une minorité.

La situation en France est nettement meilleure avec six FAI déployant l'IPv6. De plus, l'Allemagne, les États-Unis et le Japon sont de bons leaders mondiaux. La fin de l'IPv4 n'est pas non plus synonyme d'apocalypse. Il y a évidemment des solutions de secours, comme le partage d'adresse entre plusieurs clients. Néanmoins, dans les faits, il est triste de voir qu'une solution disponible depuis 1998 a autant de mal à être déployée, souvent par manque de volonté.