Après un premier financement l'an dernier, Google a versé à nouveau 18 000 dollars au projet Freenet, un réseau peer-to-peer anonyme. Cette somme servira à finaliser la prochaine version majeure du client P2P, attendue pour la fin de l'année.
C'est un financement bienvenu. Alors que la version 0.8 de Freenet se fait attendre, Google continue d'apporter son soutien actif au développement du client P2P. En effet, le géant de Mountain View a versé 18 000 dollars au projet vendredi dernier, dans le cadre de son programme de soutien à l'open source. D'après les responsables de Freenet, ce don va servir à finaliser la nouvelle version de l'application.
Sur le site officiel, il est expliqué que la prochaine mise à jour majeure de Freenet "sera lancée plus tard dans l'année, et intégrera des améliorations de performance supplémentaires, une utilisation plus conviviale et des améliorations dans le domaine de la sécurité". En plus des performances du réseau, Freenet 0.8 doit apporter un système de communication chiffré (Freetalk).
Celui-ci proposera d'ailleurs un système de notation des utilisateurs, afin de discerner les membres ayant une bonne réputation sur Freenet des individus uniquement là pour diffuser des contenus publicitaires non sollicités ou cherchant à nuire à la stabilité du réseau ou à la sécurité de ses membres.
Ce n'est pas la première fois que Google participe financièrement au développement de Freenet. L'an dernier, le projet avait reçu un premier versement de 18 000 dollars lorsque la version 0.7.5 était en cours de développement. Cet argent était d'ailleurs apparu comme une véritable bouffée d'oxygène pour Freenet, qui a connu quelques déboires financiers.
Comme nous l'expliquions alors, le réseau Freenet "transforme" chaque utilisateur en un nœud (un node) du réseau. En clair, chaque participant met à disposition une petite partie de son disque dur à disposition du réseau, sans pour autant connaître la nature des contenus y transitant. En effet, les flux sont chiffrés, les contenus dupliqués sur différents nœuds et distribués par une méthode empêchant de savoir qui télécharge quoi ou qui partage quoi.
En 2008, Ian Clarke - le développeur en charge de Freenet - avait estimé qu'un tel réseau pourrait donner du fil à retordre à l'action de la Hadopi. Interrogé par l'un de nos membres, Kraftonz, il avait expliqué que "Freenet sans aucun doute pourrait rendre cette loi difficile à appliquer, voire impossible à faire respecter". Et de préciser dans la foulée que "notre objectif n'est pas de faciliter la violation des droits d'auteur". "C'est juste un effet secondaire inévitable".