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Les gagnants et les perdants de l'affaire Bettencourt


Les gagnants et les perdants de l'affaire Bettencourt


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Ils sortent grandis ou salis de cette affaire à rebondissements, qui a secoué les milieux politique, judiciaire et économique.

• Le couple Woerth : perdants

L'ancien ministre du Travail n'a pas été nommé au sein du nouveau gouvernement, et sa femme, Florence, a elle aussi perdu sa place puisqu'elle a démissionné de son poste chez Téthys dans l'espoir de faire taire les critiques. L'intervention de l'ancien ministre en faveur de la décoration de Patrice de Maistre, gestionnaire de fortune des Bettencourt, qui avait embauché Florence Woerth, a beaucoup été critiquée. L'enquête devrait être poursuivie par les juges bordelais. La fin du conflit entre la mère et la fille Bettencourt ne met pas un terme au dossier des Woerth.

• Patrice de Maistre : perdant

L'homme d'affaires, gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt, est écarté de Téthys, société qui gère la fortune des Bettencourt, et perd son statut d'homme de confiance. Il est remplacé par le gendre de l'héritière de L'Oréal, qui marque ainsi son attachement à une gestion familiale. Françoise Bettencourt-Meyers voyait en Patrice de Maistre un complice de François-Marie Banier. Dans les écoutes clandestines réalisées dans l'hôtel particulier de Neuilly, on entend l'homme d'affaires réclamer à l'héritière un bateau, qu'il lui conseille de régler à partir de comptes à l'étranger. 

• Philippe Courroye : perdant

Le procureur de Nanterre s'est battu jusqu'au bout pour conserver l'affaire Bettencourt, mais, alors même qu'il parvenait au terme de son enquête, il en a perdu la maîtrise : le procureur général, Philippe Ingall Montagnier, a décidé de «dépayser» ses enquêtes, en même temps que celle qui concerne «l'abus de faiblesse», menée par Isabelle Prevost-Desprez, juge au sein du même tribunal. Les protestations du procureur n'y ont rien fait. Le château a tranché. C'est la haine que se vouent les deux magistrats qui aura eu raison d'eux. Soupçonnant sa consœur d'avoir livré des informations sur son dossier à la presse, le procureur a fait éplucher les factures téléphoniques des journalistes. Du coup, Isabelle Prevost-Desprez fait l'objet d'une enquête sur son travail - qui a peu de chance d'aboutir - mais, en même temps, le procureur a perdu lui aussi son dossier. Cet épisode diminue également ses chances de devenir procureur de Paris.

• Jean-Pierre Meyers : gagnant

Le Tout-Paris connaît les réticences parfois exprimées par sa si célèbre belle-mère vis-à-vis de lui, mais Jean-Pierre Meyers jouit d'une réputation de sérieux et de droiture. Aujourd'hui, le mari de Françoise Bettencourt-Meyers entre de plain-pied au cœur de l'ensemble des affaires familiales, en reprenant les rênes de Téthys, société gestionnaire des avoirs des Bettencourt. Il arrive dans la société avec ses deux fils, qui, malgré leur jeune âge, font ainsi leur premier pas dans l'entreprise familiale si chère à leur grand-mère. Les rangs se resserrent autour du joyau familial, comme le souhaitait Liliane Bettencourt. Jean-Pierre Meyers était déjà présent au conseil d'administration de L'Oréal, mais aussi de Nestlé.

• Banier : gagnant et perdant

L'artiste photographe est à l'origine de ce feuilleton de trois ans. L'homme a bien failli être couché sur le testament de son amie milliardaire, elle lui a finalement retiré ce bénéfice exorbitant. De plus, ses contrats avec L'Oréal ont été rompus. Il ne serait plus le destinataire final de l'île d'Arros. Mais il a déjà bénéficié de nombreuses largesses de Liliane Bettencourt. Cette affaire ultramédiatique lui a apporté une nouvelle notoriété. La semaine dernière, à Drouot, une de ses photos s'est vendue près de 12 000 euros. Toutefois, en théorie, la justice doit encore se prononcer sur l'abus de faiblesse.