Un jouet sur quatre non conforme

Un nounours en peluche qui s'enflamme après avoir eu les yeux presque arrachés par des pinces automatiques : ce jouet est dangereux. Malmenée dans un laboratoire de Marseille, la peluche est l'un des 14 000 jouets testés chaque année par la DGCCRF, la direction de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.

Un quart de ces jouets analysés à la suite de contrôles est « non conforme et dangereux » : c'est ce qu'a indiqué hier le secrétaire d'État à la Consommation Frédéric Lefebvre, qui visitait ce centre de tests de produits à Marseille.

« Attention, cela ne signifie pas que 25 % des jouets sont dangereux », a précisé Frédéric Lefebvre. Les contrôles de la DGCCRF sont ciblés.

Lundi dernier, le ministre avait décidé de suspendre pour trois mois des tapis-puzzle en plastique en raison de leur possible nocivité. La Belgique avait été, quelques jours plus tôt, le premier pays européen à interdire ce jouet qui contient une substance chimique toxique, la formamide.

Frédéric Lefebvre s'est dit favorable à un renforcement de la coopération européenne sur ce type de dossier. Le secrétaire d'État a par ailleurs appelé « en collaboration avec les services des douanes, à des opérations coup-de-poing sur des produits ciblés tout au long de l'année 2011 ». Il espère renforcer la pression « sur des importateurs peu scrupuleux ».

À quelques jours de Noël, il n'est peut-être pas inutile de vérifier si les cadeaux achetés sont conformes aux normes européennes. D'autant que les importations de jouets représentent 40 % du marché. Le Père Noël a quitté le grand Nord pour l'Asie : 60 % des jouets proviennent des usines chinoises.