ToutSurTout.biz
Canada : la fin de l'Internet illimité suspendue


https://www.world-lolo.com/images/uploads/image.num1297110680.of.world-lolo.com.jpg



Après avoir programmé la fin des forfaits Internet en illimité, le régulateur des télécommunications canadien se donne deux mois supplémentaires pour réfléchir.

Le mois dernier, le Conseil de la Radiodiffusion et des Télécommunications Canadiennes ( CRTC ) a autorisé les gros opérateurs à définir un plafond afin de facturer les clients à l'utilisation. En somme, la fin de l'Internet illimité qui devait entrer en vigueur au 1er mars 2011. Une mise en application aujourd'hui repoussée de 60 jours. Le CRTC a en effet décidé de revoir sa décision avant de la confirmer, voire peut-être de l'annuler.

Le régulateur canadien indique avoir agi suite à la demande d'un opérateur comme Bell Canada. Pourtant, ce dernier s'était prononcé en faveur de la mesure qui permet de fixer une limite de transmission de données sur Internet, et de faire payer l'abonné une somme supplémentaire pour tout dépassement de cette limite. Un effet boule de neige garanti avec le même impact pour les plus petits opérateurs qui dépendent des plus gros.

La mesure a été mal perçue par les petits FAI ainsi que les Canadiens, le CRTC rapportant des " préoccupations évidentes ". Dans un communiqué, il indique qu'il va revoir sa décision afin de confirmer : " qu'elle protège les consommateurs ; que les plus grands utilisateurs d'Internet paient pour leur utilisation démesurée ; que les petits FAI peuvent conserver la plus grande souplesse possible et continuer à être une source d'innovation au sein du secteur ".

Cela ne sonne donc pas le glas des nouvelles tarifications. Si ces dernières voient le jour, il s'agira d'un abonnement du type 25 Go de données autorisées par mois, un dépassement étant facturé de l'ordre de 2 $ par gigaoctet supplémentaire.

Selon les données de l'Union internationale des télécommunications, le taux de pénétration d'Internet au Canada est élevé puisque proche de 78 %. Les grands opérateurs du pays se plaignent devoir supporter à eux seuls les investissements dans la modernisation des réseaux afin d'éviter la congestion.