Le Wall Street Journal a lancé jeudi un système visant à recueillir fuites et secrets concernant des fraudes et abus qui seraient commis dans le secteur public ou privé, qui pourrait rivaliser avec WikiLeaks.
«Si vous avez des contrats, des correspondances, des courriels, des relevés financiers ou des bases de données d'entreprises, d'administrations ou d'ONG, vous pouvez nous les adresser en utilisant le service SafeHouse» (refuge), explique le journal sur la page internet wsjsafehouse.com.
Le site, hébergé sur des serveurs du journal et géré directement par la rédaction, a été conçu pour protéger l'identité des informateurs voulant rester dans l'ombre, est-il précisé.
«SafeHouse va permettre de rassembler des informations et documents qui pourraient être utilisés pour des articles fiables», a assuré le directeur de l'information Robert Thomson.
«Nous sommes prêts à recevoir des informations en tous formats, des fichiers texte comme des enregistrements audio ou des photos», ajoute le quotidien en lançant un appel: «Aidez le Wall Street Journal à mettre au jour des fraudes, des abus et autres méfaits».
La chaîne de télévision panarabe Al-Jazira avait déjà lancé en janvier une «unité transparence» destinée à recueillir des documents et d'autres «indices» pouvant déboucher sur des sujets.
Le rédacteur en chef du New York Times Bill Keller avait également indiqué en janvier qu'il envisageait de créer un service similaire.
Un ancien porte-parole de l'organisation WikiLeaks, Daniel Domscheit-Berg, a pour sa part lancé un site rival, OpenLeaks.