Contrairement à Microsoft, qui vient de se l'offrir pour 8.5 milliards de dollars, la firme de Mountain View a tout fait pour ne pas racheter Skype.
D'après un employé qui s'est confié à nos confrères de Wired, l'entreprise aurait même connu un sabotage en interne pour être sûre que le rachat ne soit pas possible.
Wesley Chan, responsable produit Google Voice, serait ainsi allé trouver Sergey Brin pour le convaincre de ne pas investir dans l'acquisition de Skype. C'était en 2009, alors que le groupe songeait déjà à s'offrir le service de VoIP. Les deux hommes ont ensuite monté un numéro qu'ils ont exécuté devant les cadres dirigeants de Google au cours d'une réunion, où Chan devait d'abord vanter les qualités de Skype avant de se faire descendre par son patron :
«[Sergey] me regarde et dit: "Pourquoi devrais-je prendre ce risque? Nous avons une équipe capable de construire l'opérateur, nous avons les utilisateurs, nous avons les centaines de millions d'utilisateurs de Gmail, pourquoi aurions-nous besoin de Skype. A ce moment là, Sergey se lève et dit: 'C'est la pire ânerie que j'ai jamais entendue' Et Eric se lève et quitte la pièce, et là, je me dis, c'est bon, l'affaire ne se fera pas».
Vous en seriez-vous douté ? Etait-ce un bon mouvement stratégique ?