L'action de l'AFFTAC (Coyote, Inforad, etc.) a payé. Les avertisseurs de radars pourront continuer à être utilisés en 2012 moyennant une mise à jour.
L'affaire de l'interdiction des avertisseurs radars va peut-être devenir un cas d'école. Comment transformer en quelques jours un gadget pour amateurs de vitesse (ou pour tous ceux qui ont peur pour leur permis à points) en accessoire indispensable pour la sécurité des conducteurs et leurs passagers.
Après les premiers démontages de panneaux avertisseurs de radars et les menaces d'interdiction pure et simple des dispositifs embarqués détecteurs de radars, l'Association Française des Fournisseurs et Utilisateurs de Technologies et d'Aide à la Conduite (AFFTAC) a mené une campagne de sensibilisation exemplaire après la conférence de presse vite relayée par le Web et Facebook. L'AFFTAC réunit Avertinoo, Coyote, Eco-Clic, Eklaireur, Inforad, Takara et Wikangoo). Apothéose vendredi avec la réception de l'AFFTAC par le ministre de l'Intérieur claude Guéant, conclue par un communiqué des plus conciliants.
« Les participants ont convenu d'engager un travail en commun en vue de développer un ensemble de fonctionnalités contribuant à améliorer la sécurité routière. Les services de l'Etat apporteront ainsi leur appui à la diffusion de l'information, qu'il s'agisse des vitesses autorisées, de l'état du trafic ou de la lutte contre la somnolence.
Signaler les zones dangereuses
« S'agissant du respect de la limitation de vitesse, il a été convenu que les avertisseurs de radars seront transformés en assistant d'aide à la conduite permettant de signaler les zones dangereuses. En complément des radars pédagogiques qui seront placés sur des secteurs routiers accidentogènes, les zones dangereuses seront ainsi signalées sur la longueur de l'itinéraire afin de permettre aux automobilistes d'adapter leur vitesse en fonction des limitations et des circonstances.
« Les travaux vont se poursuivre entre les services de l'Etat et l'AFFTAC afin d'améliorer la sécurité sur nos routes, grâce au développement de technologies d'aides à la conduite et dans le respect des décisions gouvernementales.
« Un protocole d'accord sera conclu dans les prochaines semaines afin de concrétiser cette coopération. »
Il reviendra aux préfectures d'établir et de mettre à jour la carte des zones dangereuses et de la communiquer aux fabricants de dispositifs d'aide à la conduite.
Du coup, les fabricants de l'AFFTAC pavoisent. Et les beeps signalant les radars automatiques, c'est déjà du passé. « La sécurité selon notre assistant de conduite, c'est : une télécommande au volant, l'indication de toutes les zones dangereuses et accidentogènes, un affichage des vitesses, une alarme vitesse, une fonction dynamique du limiteur de vitesse, l'indication en temps réel d'accidents, de travaux, de bouchons (...), un écran large, (...) une fonction d'appel d'urgence 112, la possibilité d'envoyer ou de recevoir en temps réel l'indication d'une zone de danger », rappelle Inforad.
Les radars fixes et les zones de contrôles volants disparaîtront peut-être des cartes. Mais les fonctionnalités d'appels de phare virtuels que possèdent les Coyotes et certains concurrents risquent de faire un tabac.