Début mars, un mini-feuilleton prenait fin : Free Mobile avait enfin trouvé un accord d'itinérance avec un grand opérateur, à savoir Orange. Mieux encore, l'accord ne concernait pas uniquement les réseaux 2G, mais aussi les réseaux 3G de l'opérateur historique. Stéphane Richard, le PDG d'Orange, a tenu à s'expliquer sur ce point dans les colonnes du Revenu.
« En début d'année, j'ai acquis la conviction que Free parviendrait à nouer un accord d'itinérance » a ainsi expliqué Stéphane Richard. Il faut dire qu'à l'approche de l'arrivée concrète de Free Mobile (début 2012), la pression devenait chaque jour un peu plus forte sur les opérateurs mobiles actuels. Beaucoup d'argent était en jeu.
« J'ai donc préféré que ce soit Orange, plutôt que Bouygues Télécom ou SFR, qui bénéficie du chiffres d'affaire additionnel, que nous estimons de l'ordre de 1 milliard d'euros sur six ans » a précisé le nouveau PDG du groupe. Le réseau d'Orange n'est évidemment pas donné à Free Mobile, mais bien loué. La filiale d'Iliad devra donc passer à la caisse, et chaque client Free Mobile sera donc en quelque sorte un client Orange, à l'instar d'un MVNO.
Stéphane Richard, outre une manne financière non négligeable, y voit aussi « une forme de reconnaissance à l'égard de la qualité du réseau Orange ».
Pour rappel, l'accord avec Orange ne pourra prendre part que si Free Mobile couvre au minimum un quart de la population, sachant que l'opérateur qui détient la quatrième licence 3G a de toute façon promis de couvrir 27 % de la population d'ici début 2012.
L'accord doit durer six années à partir du début de l'utilisation du réseau, soit de 2012 à 2018. À ce moment-là, Free Mobile, selon ses prévisions, aura couvert plus de 90 % de la population française en 3G. Mais d'ici là, la 4G se sera développée ...