L'Education nationale a attiré l'attention des recteurs d'académie sur le phénomène croissant de la triche aux examens grâce aux mobiles et surtout aux smartphones.
Ceux-ci doivent être gardés éteints et hors de portée des candidats.
Dans une semaine, les élèves de terminale vont plancher sur la première épreuve du baccalauréat, la philosophie.
Si stylo de rechange, petits encas, voire grigri porte-bonheur pourront trôner sans peine sur leur table lors de l'examen, ils devront tenir à distance leur téléphone portable.
Le ministère de l'Education nationale a adressé une circulaire aux recteurs d'académie pour leur demander d'être particulièrement vigilants sur ce point, le phénomène de tricherie grâce au mobile étant en plein essor.
« Il y a une hausse des fraudes liées à l'usage des téléphones portables : 32 cas de plus au baccalauréat général et technologique en 2009 par rapport à 2008 », a indiqué à l'AFP Jean-Michel Blanquer, directeur général de l'enseignement scolaire.
De lourdes sanctions.
Les smartphones, notamment, sont devenus de véritables outils de fraude puisque les élèves en panne d'inspiration peuvent y stocker toutes sortes d'informations qu'ils pourront ressortir au moment clé.
Ils peuvent aussi s'en servir pour se connecter au Net et retrouver en quelques secondes une formule ou une date oubliée.
Ou, pour les plus gonflés, s'inspirer (à plus ou moins haute dose) des corrigés de sujets disponibles en ligne.
L'Education nationale a donc tenu à rappeler, à quelques jours des examens, que leur utilisation est interdite, même pour lire l'heure ou pour utiliser leur fonction calculatrice.
Ils doivent être éteints et conservés dans le sac du candidat (qui doit être laissé à l'entrée de la salle) ou confié au surveillant.
Les sanctions en cas de non-respect de ce règlement sont sévères. Si un candidat est découvert avec un terminal en main, même s'il n'est pas surpris en flagrant délit de tricherie, il fera l'objet d'une procédure de suspicion de fraude.
Il sera exclu de l'épreuve, son mobile confisqué et il devra passer devant une commission. Et si la fraude est avérée, il encourra jusqu'à cinq ans d'interdiction de passer tout examen.