ToutSurTout.biz
Triche au Bac S : la vérité est venue des IP


https://www.world-lolo.com/images/uploads/image.num1309696971.of.world-lolo.com.jpg



L'épreuve de Mathématiques du bac S 2011 a été tourmentée par l'apparition d'un extrait du sujet sur Internet, la veille de l'examen. Depuis cette découverte, quatre jeunes gens ont été interpellés.

Les quatre trublions de l'Éducation Nationale sont âgés de 19 à 21 ans. Domiciliés dans le Val d'Oise, ils auraient eu accès au document académique par le père de l'un d'entre eux, imprimeur, selon Europe 1. Ce dernier aurait montré le sujet à son fils qui l'aurait lui-même offert à la vue d'un ami, Brian, 19 ans. Il a pris en photo l'exercice de probabilité avec son BlackBerry 8520. Le processus était lancé. Brian « se vantait d'avoir l'épreuve de mathématiques du lendemain » auprès d'Adel, 19 ans. Deux heures plus tard, ce dernier recevait la photo par MMS. En deux temps trois mouvements, le cliché était déjà entre les mains du quatrième suspect, Steven, 21 ans qui posta alors la photo sur le forum de JeuxVideo.com sous le pseudonyme Chaldeen.

Les quatre garçons n'ayant pas pris de précautions, la BRDP (Brigade de Répression de la Délinquance aux Personnes) n'a eu aucun mal à remonter le « réseau » en passant par l'adresse IP de Steven. Selon l'avocat de Brian, « à aucun moment il n'a eu conscience de participer à une fraude. »

Amende et prison.

À l'origine, « il y a une blague potache. Il n'y a pas eu de monnayage d'informations », déclare Me Olivier Morice, avocat de Brian. Néanmoins, les personnes interpellées ont été mise en examen pour « fraudes aux examens, recel de violation de secret professionnel et recel d'abus de confiance. » Le parquet requérait leur mise en détention provisoire. Cette disposition fut abandonnée. Seul Brian est soumis à un contrôle judiciaire. Selon son avocat, c'est un élève « brillant en mathématiques, qui a de très bonnes notes. »Selon la loi, Brian risque 9000 euros d'amende, trois ans de prison et cinq ans d'interdiction de passer des examens nationaux.

Des mesures de sécurisation.

A l'heure actuelle, c'est l'imprimeur qui est activement recherché. Il est suspecté d'être la source de la fuite. Luc Châtel, ministre de l'Éducation, a réagi à cette histoire. Il a d'ailleurs annoncé « des propositions de sécurisation du bac afin de revoir l'ensemble du process pour d'adapter aux nouvelles technologies. » Dès lors, les téléphones pourraient sans doute être totalement interdits en salle d'examen. Réponse fin juillet par le ministère de l'Éducation Nationale.