Un manifeste réclame la création d'une Haute Autorité du Net destinée à bloquer les sites illégaux sans passer par une autorité judiciaire, contrairement au processus actuel.
Selon le manifeste, « la neutralité du Net et la liberté de circulation des informations et des idées ne signifie pas pour autant l'absence de régulation.» Dès lors, ses signataires souhaitent qu'elle ait un « pouvoir d'injonction et pouvoir de sanction, c'est-à-dire de décision de blocage.» Elles concerneront les sites pédophiles sur demande des organismes gouvernementaux concernés, les sites de jeux illégaux sur demande de l'Arjel et, plus tard, les sites du téléchargement illégal actuellement dans le collimateur d'Hadopi.
Cosigné par Jacques Godfrain, ancien ministre et ancien député UMP, Jean-Pierre Bigot, expert judiciaire, Carole Vujasinovic, juge d'instruction, et Gérard Haas, avocat et cofondateur de l'association Cyberlex, ce texte entre en conflit avec une décision du Conseil Constitutionnel. Lors du débat sur la loi Hadopi, il avait bien stipulé que sans intervention judiciaire, les blocages constituaient une entrave « au droit de toute personne de s'exprimer et de communiquer librement.»