Le ministre de la Justice annonce que l'Alerte enlèvement sera étendue à Facebook. Déjà relayée par plusieurs sites Internet, l'alerte dispose également de plusieurs applications mobiles.

C'est demain que la page Alerte enlèvement sera lancée sur Facebook. Elle permettra de relayer sur le réseau social les disparitions de mineurs, victimes d'un ravisseur. Selon le ministre de la Justice Michel Mercier « c'est une première en Europe et c'est aussi la première fois qu'un pays autre que les États unis et le Canada développe cette initiative », explique-t-il à 20 Minutes.

Avec 25 millions de Français, soit plus d'un sur trois, inscrits sur Facebook, ce nouveau relais pour l'Alerte enlèvement semble pertinent. Pour le faire, il faudra donc « aimer » la page dédiée au dispositif pour partager ensuite les alertes qui y seront affichées.

Une application téléchargée 150 000 fois.

Pour Nicole Guedj, ancien secrétaire d'État aux Droits des victimes à l'origine de cette initiative, il faut désormais étendre le système à toute l'Europe : « s'il est aujourd'hui particulièrement aisé pour un agresseur de passer les frontières, un déclenchement simultané de l'Alerte enlèvement dans plusieurs pays, dissuaderait encore davantage les ravisseurs de passer à l'acte. » La fondation Casques Rouges, qu'elle préside, avait développé une application Alerte enlèvement iOS, Android et BlackBerry OS, téléchargée par plus de 150 000 personnes.

Créée en 2006, l'Alerte enlèvement a permis de retrouver les treize enfants pour lesquels elle a été déclenchée. Elle est relayée par 52 partenaires (radios, télévisions, Internet, panneaux de gares et d'autoroutes) et déclenchée par un procureur de la République seulement en cas d'enlèvement avéré.