L'iPod a 10 ans. C'est le 23 octobre 2001 qu'Apple lance son premier baladeur numérique, une façon originale pour l'époque de se diversifier pour un constructeur d'ordinateurs.
Bien que les ventes de cet appareil portable ne décollèrent que quelques années plus tard pour atteindre le succès que l'on connaît actuellement, l'ancêtre des iPod Classic, Touch, ou Nano détient déjà les clés de sa suprématie. Pour le stockage numérique, les marques d'alors comme Creative ou Archos utilisent soit de la mémoire Flash et sont limitées par la capacité (64 Mo en 2001), soit des disques durs 2,5 pouces, mais en résultent des appareils massifs et lourds. Apple fait un choix décisif en adoptant un disque dur intermédiaire de 1,8 pouce qui lui permet de ne pas dépasser les 2 cm d'épaisseur.
Pour faciliter le transfert des données sur son iPod de 5 Go, Apple utilise une interface FireWire, répandue sur les Mac. Grâce à elle, l'iPod se remplit 33 fois plus rapidement qu'un autre baladeur MP3 bloqué en USB 1.1 à l'époque.
L'interface simple et l'utilisation facilitée par une seule molette mécanique font de l'iPod un produit à idéal pour tout-un-chacun. La force d'Apple fut par la suite de décliner sa gamme en Classic, Mini, Nano, Shuffle et Touch, des iPod bien différents les uns des autres afin de toucher le plus large public possible. Désormais, c'est un appareil installé qui ne soulève plus les masses. Cependant, bien que ses ventes chutes de 7,2 % chaque année selon des analystes, il peut se targuer d'avoir été vendu à plus de 320 millions d'exemplaires depuis sa sortie. Désormais, le smartphone grappille peu à peu ses parts de marché. Que l'on soit Android, iOS, BlackBerry ou encore Windows Phone, on a (presque) tous une bibliothèque musicale dans un mobile de 2011.