L'article 4 de la loi Loppsi 2, qui prévoit de lutter contre la criminalité et la pédophilie en ligne, doit permettre de faire bloquer par les FAI des sites hébergeant des contenus pédophiles. Une liste de 1000 sites concernés, dont le contenu doit rester secret, constituera la base de ce blocage.
C'est l'OCLCTIC (Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l'Information et de la Communication) qui dispose de cette liste, et sera chargé de faire respecter le blocage des sites en question. Elle pourra ainsi exiger des FAI, sous peine de sanctions, qu'ils empêchent leurs abonnés d'accéder à cette liste de sites au moyen d'un filtrage. D'autres sites pourraient s'ajouter à cette liste sans l'intervention d'un juge, et sans qu'un audit puisse être réalisé afin de limiter les filtrages abusifs ou inappropriés, et c'est ce qui pose problème à ceux qui s'opposent à la loi Loppsi 2.
Les contestations envers ce filtrage sont en effet nombreuses. Interrogé par le Figaro, un policier explique que pour lui, « cette initiative ne va pas tarir l'offre pédophile sur le Web », faisant référence aux différents moyens de contournement qui existent déjà. Pour ceux qui supportent cette mesure, en revanche, elle aurait non seulement pour but d'éviter l'accès non intentionnel à du contenu pédophile, mais aussi de dissuader les « consommateurs débutants tentés par ce genre d'images ».