Après avoir entièrement changé son système de développement pour rendre les mises à jour plus réactives, Firefox va désormais traquer les extensions trop gourmandes en mémoire.
Les add-ons ont toujours été le point faible de Firefox en termes de performances, surtout lorsque l'utilisateur friand de nouvelles fonctionnalités en ajoute un grand nombre. La chose est d'autant plus vraie depuis l'accélération des mises à jour, désormais toutes les six semaines : les développeurs tiers peinent à suivre le rythme sous peine de voir leurs extensions Firefox mal optimisées à chaque nouvelle version du navigateur.
« La carotte, le bâton et l'outil ».
Dans un billet publié sur le blog de Justin Lebar, le développeur de la fondation Mozilla propose plusieurs dispositions pour faire la chasse à la mémoire gâchée par les extensions. Il y développe la théorie de « la carotte, le bâton et l'outil ».
- La carotte : pour figurer dans le catalogue officiel des extensions, les développeurs devront veiller à ce que leur création libère correctement la mémoire qu'elle utilise.
- Le bâton : nommer précisément les extensions qui occasionnent des fuites de mémoire. La première mesure ne pouvant fonctionner qu'avec les nouvelles extensions.
- L'outil : fournir aux développeurs un moyen de détecter plus facilement les fuites de mémoire et comprendre ce qui les cause.
Les développeurs devront maintenant attendre la mise en place des nouvelles dispositions pour changer leur manière de travailler. Pour l'instant aucun d'entre eux n'a opposé de vive opposition. Il faut dire que Lebar s'est bien gardé d'accuser seulement les développeurs : « nous devons arrêter d'utiliser le fait que nous ne contrôlons pas le code des extensions comme excuse pour ne pas essayer de corriger la situation ». Ce n'est pas la première fois que la fondation pointe du doigts le problème, elle avait publié en avril dernier un classement des extensions les plus lentes avant de le retirer. Ou la diplomatie selon Mozilla.