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Max Schrems, l'étudiant aux 22 plaintes contre Facebook


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Un étudiant français de 24 ans, soutenu par tout un groupe d'amis, a déposé pas moins de 22 plaintes à l'encontre de Facebook auprès de l'autorité irlandaise de protection de la vie privée. Le choix du pays n'est pas anodin : le réseau social possède un siège sur l'île : « il ne peut pas contester la compétence des autorités irlandaises », explique Max Schrems au site Le Monde.

Tout cela a commencé par une demande d'accès à ses données personnelles auprès du réseau social. Réponse : un DVD avec plus de 1 200 pages en PDF, soit trois ans de vie sur le réseau social, minutieusement classés. « J'ai été surpris de recevoir autant de fichiers, même si tout n'y est pas ; il n'y a rien, notamment, sur les données de reconnaissance faciale ou le bouton 'like' », dévoile l'étudiant.

Les absents de Facebook auraient aussi leur profil.

Il est donc persuadé qu'il manque encore des informations quant à sa présence sur Facebook : « Mon expérience de l'accès aux données personnelles, c'est que l'on ne vous envoie ce que vous demandez que quand l'entreprise est sûre que ça ne lui créera pas de problèmes ». Max Schrems accuse également le réseau social de conserver des données supprimées ou de encore de constituer des données de profils sur des personnes non présentes sur Facebook. Il lance alors Europe Vs Facebook, un site qui analyse en détail le contenu des documents et détaille ses plaintes contre le portail de Mark Zuckerberg.

« Susciter l'intérêt des autorités européennes ».

Europe Vs Facebook indique également comment procéder pour obtenir ses propres informations personnelles présentes sur Facebook. Lucide, l'étudiant sait que peu de ses plaintes ont des chances d'aboutir. « Si ne serait-ce que la moitié des plaintes aboutissent, cela peut avoir un impact direct sur la capitalisation de Facebook - ce qui ferait également réfléchir Google et Apple. Et si aucune plainte n'aboutit, il y a de fortes chances que cela suscite l'intérêt des autorités européennes. Cela signifierait que nous avons besoin de meilleures lois. »