En mai dernier, Microsoft a racheté la société Skype pour la très rondelette somme de 8,5 milliards de dollars. Les questions qui se sont très vite posées suite à cette opération étaient prévisibles et tournaient toutes autour de la rentabilité de la dépense. Or, durant une réunion d'investisseurs à Londres, Microsoft a donné quelques éléments de réponses.
Comme on pouvait s'en douter, l'application Skype elle-même a toutes les chances de rester gratuite dans sa forme actuelle. Parallèlement, certaines fonctionnalités particulières visant le monde professionnel seraient, elles, rendues payantes.
Charles Songhurst, responsable général de la stratégie d'entreprise, a comparé la situation de Skype avec des courriers électroniques : « Regardez Hotmail et ses concurrents tels que Yahoo et Gmail, et regardez maintenant la face business de l'email. Regardez Outlook et ses concurrents. Cela a toujours été une très bonne et très profitable activité commerciale pour Microsoft. »
Concernant Skype, Songhurst a indiqué que l'application était gratuite et le resterait très probablement. Mais du côté des entreprises, des options payantes mais potentiellement très demandées pourraient faire leur apparition.
Un exemple ? La possibilité pour une société de gérer elle-même l'historique et l'authentification des discussions survenant sur son propre réseau. Ce qui créerait forcément une différence très nette avec la situation actuelle puisque c'est bien le réseau Skype qui enregistre et stocke toutes les conversations. La capacité de gérer ces données parfois vitales sur son propre réseau et de les protéger pourrait effectivement intéresser les entreprises puisque Skype y continue sa progression.
Il ne faut pas oublier non plus que l'intégration de Skype dans les produits de Microsoft pourrait changer la donne dans les synergies actuellement proposées. On pense notamment au client Lync qui unifie actuellement la messagerie dans l'offre de l'éditeur.