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Après Amazon, Microsoft et Nokia ont aussi tenté de racheter RIM


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Les dernières semaines ont été particulièrement difficiles pour RIM. Le constructeur, père des BlackBerry, n'a cessé d'accumuler les mauvaises nouvelles, allant de résultats financiers plus que médiocres au report des smartphones BlackBerry 10, en passant par l'abandon du nom BBX pour son futur système et le vol d'un semi-remorque contenant des tablettes PlayBook. Et voilà que des sources indiquent désormais qu'au moins trois grands groupes sont ou se sont intéressés au rachat du constructeur.

Pas de rachat par Amazon, mais des liens plus étroits.

Comme nous l'indiquions plus tôt dans la matinée, l'agence Reuters a révélé dans un premier temps qu'Amazon a tenté durant l'été dernier de préparer un rachat de RIM. La société a recouru à l'assistance d'une banque d'investissement pour travailler sur ce projet. La banque devait mettre sur pied un projet de fusion, mais il semble désormais que toutes les opérations en ce sens soient stoppées.

L'une des sources de Reuters n'a pas en effet été en mesure de confirmer comment le projet avait continué. Il est probable que RIM ait simplement refusé, mais la source ignore si les détails du plan de fusion ont seulement été présentés au constructeur. Il est en effet possible qu'Amazon ait décidé de son côté que le jeu n'en valait pas la chandelle.

Cependant, un rachat de RIM par Amazon aurait manifestement du sens. Les Kindle ont un potentiel plus qu'intéressant et Amazon est déjà positionné comme vendeur de contenu numérique (musique et livres électroniques). Il lui manque cependant une activité smartphones, et RIM et Amazon seraient toujours en pourparlers sur les options s'offrant au couple pour renforcer leurs liens.

Selon la source de Reuters, au moins deux autres sociétés se seraient approchées de RIM pour discuter d'un rachat. Le conseil d'administration du constructeur aurait cependant été clair dans sa réponse : ni rachat, ni joint-venture, RIM doit garder son indépendance. Il aurait été également demandé aux deux co-PDG, Mike Lazaridis et Jim Balsillie, de se concentrer sur le lancement des nouveaux smartphones, la valorisation de technologies telles que BlackBerry Messenger et la restructuration de la société.

Il est important de noter que plusieurs sources ont affirmé à Reuters que l'année 2011 a été particulièrement riche pour RIM en réunions avec des banques d'investissement et autres structures stratégiques au sujet des opportunités qui pourraient s'offrir au constructeur. Ces réunions seraient maintenant perçues comme autant de distractions : RIM préférerait donc faire à sa manière.

Microsoft et Nokia ont tenté de frapper.

De son côté, le Wall Street Journal apporte d'autres précisions. Les fameuses deux sociétés abordées par la source de Reuters pourraient très bien être Microsoft et Nokia. La firme de Redmond et son bras droit dans la téléphonie mobile auraient en effet pour but de s'associer pour proposer un prix commun afin de racheter RIM. Une offre que ce dernier aurait refusée évidemment.

Le Wall Street Journal se montre en revanche plus « dur » avec RIM et souligne que si de telles discussions ont pu avoir lieu, c'est uniquement parce que la situation financière de RIM l'autorisait. La valeur de l'action du constructeur est à son plus bas niveau depuis huit ans et ses perspectives ne sont guère réjouissantes.

De plus, la dégradation de cette situation rend un rachat de RIM progressivement plus simple pour les sociétés intéressées. Les offres « amicales » d'aujourd'hui pourraient devenir les opérations publiques d'achats agressives de demain.

Mais RIM dispose de ses propres forces qu'il faudrait bien sûr valoriser. La partie Messenging en est clairement une, de même que les grandes infrastructures dédiées à la gestion des messages et des courriers électroniques. Rappelons en effet que l'une des forces des BlackBerry est leur système de réception du courrier en mode push, c'est-à-dire immédiatement disponible : les boîtes n'ont pas besoin de vérifier leur présence à intervalles réguliers, une fonction très appréciée du monde professionnel.

Reste à savoir maintenant si RIM réussira à remonter la pente et si des smartphones pourront occuper la scène médiatique avant les modèles BlackBerry 10 qui n'arriveront que dans presque un an.