Il y a un an, le New-Yorkais David Darts inventait le concept de la PirateBox. Un routeur Wi-Fi très mobile et permettant de s'échanger des fichiers à l'échelle locale sans passer par Internet. Aujourd'hui, c'est le Lillois Jean Debaecker, en thèse à l'université de Lille III qui a adapté le principe en baissant son coût d'une centaine de dollars à 30 euros.
« Ça coûte 30 euros, et avec le tuto de Darts, que j'ai traduit en français, ça prend dix minutes à installer. Aberrant de facilité », explique-t-il à la Voix du Nord. Il obtient ainsi une boite très compacte pouvant créer un réseau local sans fil avec un accès libre à ses données.
Un réseau de quartier.
Mais le concept va bien plus loin puisque les PirateBox peuvent se connecter entre elles pour créer ainsi un réseau parallèle à Internet, débarrassé de tout contrôle qui rappelle également le projet américain Commotion : « je n'ai aucun moyen de savoir qui se connecte. Tout est anonyme. On n'est pas tracés, logués », détaille Jean Debaecker.
Le but est donc de créer un réseau à l'échelle locale, mais qui pourrait s'étendre au fur et à mesure que les PirateBox s'y connecteraient : « l'idée est de pousser les gens à le faire à leur tour. Dans leur immeuble, leur impasse, leur quartier, qu'ils partagent des fichiers. » Un idéal libertaire encore embryonnaire, mais qui risque rapidement de ne pas plaire aux ayants droit.