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Bilan très très mitigé pour la Hadopi


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L'Hadopi publie un bilan de ses actions un mois avant le premier tour des élections présidentielles. Pour la Haute Autorité, c'est peut-être la dernière carte. La plupart des candidats n'ayant pas garanti le maintien de la haute Autorité en cas de changement de présidence.

L'actuel Président de la République se félicite, par contre, « des résultats remarquables tant dans la lutte contre le pirate que l'encouragement de l'offre légale. » Selon lui, c'est « un bilan indiscutable. » Pourtant après analyse des chiffres, il est permis de douter de la satisfaction affichée.

Le rapport de l'Hadopi rassemblé en 16 pages indique que les quatre principaux logiciels de peer-to-peer (BiTorrent, µTorrent, eMule et Limewire) auraient perdu 29% de leurs fréquentation en 2011 faisant passer leur nombre d'utilisateurs de 4,5 millions en 2010 à 3 millions fin 2011. Mais ce qu'omet d'aborder l'Hadopi, c'est la migration massive des internautes vers d'autres moyens de piratages comme les newsgroups, le téléchargement direct ou le streaming. Même si ce dernier a subi un coup d'arrêt suite à la fermeture de MegaUpload en janvier dernier.

L'Hadopi centralise son attention sur un autre chiffre. 95% des internautes ayant déjà reçu un courriel d'avertissement ne sont plus inquiétés. Cette attitude peut découler de trois raisons : soit ils ont cessé leurs agissements, soit ils téléchargent via des services non surveillés par l'Hadopi.

Le peer-to-peer est obsolète.

C'est ce que relève le Figaro à travers quelques graphiques bien sentis. On voit que le nombre de visiteurs uniques sur les sites de streaming et de téléchargement direct ne cesse d'augmenter depuis trois ans. L'augmentation de ces types de piratage de janvier 2009 à aujourd'hui est de 177%.

Sur un autre graphique, mêlant streaming/téléchargement direct et peer-to-peer, on s'aperçoit que ce dernier a perdu sa position dominante au quatrième trimestre 2010.

Sur la fermeture de MegaUpload, la réaction de l'Hadopi est que « l'absence de recul ne permet pas pour l'instant d'affirmer que les usages des Français » ont changé.