Free préfère-t-il la 3G à la fibre optique ? Oui selon les informations de ZDNet qui avance les chiffres du déploiement de l'opérateur en forte baisse. En octobre dernier, les Échos révélaient déjà que Free n'honorait plus les contrats signés avec les syndics. Six mois après la signature, l'engagement de l'opérateur à fibrer l'immeuble n'est en effet plus valable. 62 % des immeubles ayant signé avec Free se sont ainsi retrouvés le bec dans l'eau, sans opérateur pour les câbler.
Autre indice dans un document partagé entre les opérateurs, Free visait en mars 262 000 logements raccordés à la fibre, contre 592 000 en septembre 2011. Une tendance inverse d'Orange (de 897 000 à 1,1 million) et SFR (de 361 000 à 450 000).
Transformer l'essai.
Pour Maxime Lombardini, directeur général d'Iliad, la maison mère de Free : « Il n'y a pas de baisse de nos ambitions, ni ralentissement de nos investissements, au contraire ». Toutefois, le numéro 2 du groupe tempère : « Nous pensons qu'il est plus important de transformer les logements éligibles en logements raccordés plutôt que de chercher à signer le plus d'immeubles possible. Vu le taux de transformation encore trop faible, on se focalise d'abord sur les immeubles signés avant de chercher à en couvrir d'autres ».
Il existe en effet 2 millions de logements éligibles à la fibre optique et pourtant seuls 200 000 y sont effectivement passés. Difficile de savoir si la stratégie présentée ici par Free est isolée ou si les autres opérateurs ont adopté en partie la même, malgré des prévisions en augmentation.