Il y a des questions parlementaires qui tombent au mieux. Le sénateur François Marc (PS, Finistère) a questionné le ministre de l'économie et des finances pour lui demander quelles sont les obligations de France Télécom en cas de panne du réseau téléphonique. Une question posée le 5 juillet, soit la veille du vendredi noir d'Orange.
Dans sa question, le sénateur met en avant « les désagréments subis par la population en cas de panne de réseau téléphonique et internet ». « Pour certaines catégories de population, comme les personnes handicapées ou à mobilité réduite, une interruption anormalement longue de ligne téléphonique et d'accès à l'information s'avère extrêmement pénalisante. » Dans de telles hypothèses, souligne-t-il, « certains usagers font état de délais de réparation beaucoup plus longs pour les abonnés ayant contracté avec des opérateurs autres que l'opérateur historique ». Et le sénateur de réclamer un état de la réglementation « s'agissant des obligations de l'opérateur historique en matière de réparation du réseau et des délais légalement pratiqués. » La question vient d'être posée, il faudra attendre plusieurs semaines voire plusieurs mois pour espérer la réponse de Bercy.
Pour le cas de la panne de vendredi, Orange a promis « une journée de communication voix nationale et SMS entièrement gratuite la semaine de la rentrée scolaire pour tous nos clients forfait, une journée de SMS illimités gratuite pour les clients prépayé la semaine de la rentrée et 1 Go gratuit pour les clients à forfait illimité ». Toutefois, on voit mal comment ceux qui ont subi des désagréments par ricochet (ex : vol, alors que l'alarme était connectée au réseau téléphonique, etc.) pourront se satisfaire d'un tel niveau d'indemnisation. Autre chose, comme nous l'a précisé Édouard Barreiro, directeur des études à l'UFC Que Choisir se pose la question que clients qui changeront d'opérateurs d'ici septembre, ou ceux qui seront à l'étranger durant la période considérée.
Cas par cas.
Dans une interview au Parisien, Fleur Pellerin, ministre déléguée à l'économie numérique a d'ores et déjà donné son sentiment sur le geste d'Orange : « Il est important qu'Orange fasse un geste commercial. Cette panne a eu beaucoup de conséquences négatives dans les entreprises, dans les services publics, chez les particuliers, même si elles sont encore difficiles à quantifier. Elle est arrivée à un mauvais moment pour les familles, le soir des départs en vacances. Certains parents n'ont pu joindre leurs enfants, qui étaient seuls dans les transports. La direction d'Orange en est consciente et fait des propositions raisonnables. Si certains clients ont subi des préjudices plus importants, les plaintes individuelles se géreront au cas par cas. » Pour un panorama des conséquences « inattendues » générées par ce type de bug, on pourra lire cet article d' Économie Matin.