L'audience d'extradition de Kim Dotcom a finalement été repoussée au 25 mars 2013. Elle devait avoir lieu le 6 août prochain, soit six mois après l'arrestation du numéro un de MegaUpload.
Selon les avocats du dossier, ce report est consécutif aux multiples doutes et procédures qui planent sur ce dossier. Dernière en date, l'illégalité du mandat de perquisition qui a servi au raid de la police sur les biens de Kim Dotcom. La juge Helen Winkelmann, en charge du dossier, a considéré que le mandat n'était pas assez précis sur les infractions dont est soupçonné le fondateur de MegaUpload. Autre problème : l'envoi illicite de disques durs contenant des informations sur Dotcom, alors que ces pièces auraient dû rester auprès du commissariat de police compétent.
Le report de la procédure, acquiescé par tous les avocats au dossier, a malgré tout provoqué la colère de Dotcom. Non parce que lui et ses acolytes restent exposés à des millions de dollars d'amende ou à 20 ans de prison, mais parce que le dispositif lui empêche de faire valoir sa version des faits : MegaUpload, un simple hébergeur de fichiers mis en ligne par des tiers.
Sur Twitter, il dénonce « une sale tactique dilatoire de la part des États-Unis. Ils ont détruit mon entreprise. Pris tous mes biens. Et le temps fait le reste ». Dotcom reproche également au gouvernement Néo-Zélandais de lui refuser un procès équitable. Il ambitionne toujours d'avoir un plein accès aux éléments détenus par le FBI afin de préparer utilement sa défense.
Jusqu'à l'audience d'extradition de mars 2013, Dotcom restera libéré sous caution.