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Sony creuse ses pertes nettes, son bénéfice d'exploitation chute de 77,2 %


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Rien ne va plus pour le Japonais Sony. Certaines de ses divisions creusent leurs pertes, au point que la société affiche un bénéfice d'exploitation en baisse de 77,2 % pour son deuxième trimestre 2012, et des pertes netttes de 312 millions de $. L'an passé, Sony affichait des pertes nettes de 197 millions de $. À l'instar de Nintendo, l'arrivée de nouveaux produits, dont la future PlayStation, semble vitale pour la firme nipponne.

De nombreuses filiales en souffrance.

Avec un chiffre d'affaires de 19,180 milliards de $, en hausse de 1,4 %, on pourrait croire que Sony retrouve des couleurs. Cette légère augmentation est cependant trompeuse. En effet, sa division mobile a vu son chiffre d'affaires croître de 132,9 % en un an, pour atteindre 3,615 milliards de $ sur le trimestre. Une performance exceptionnelle non pas due à des augmentations importantes de ventes mais à l'exclusion d'Ericsson, Sony ayant racheté les parts du Suédois il y a quelques mois. Sony Ericsson s'est ainsi transformé en Sony Mobile. Et le chiffre d'affaires des appareils mobiles de la filiale compte ainsi intégralement dans les comptes du Japonais, contre seulement 50 % auparavant.

La réalité du bilan financier de Sony est que de nombreuses divisions ont vu leur chiffre d'affaires régresser. C'est notamment le cas des filiales Jeux vidéo (-14,5 %), Produits de la maison (TV, audio, etc.), en baisse de 26,2 %, de la musique (-9,8 %), des semiconducteurs (-14,4 %) et des services financiers (-3,5 %). Les autres secteurs sont en assez légère hausse. Outre sa division mobile, la plus belle performance est à créditer à sa division Imaging (caméscopes, etc.), en hausse de 7,6 %, ainsi qu'à sa division Cinéma (+6,2 %).

Mais le plus inquiétant pour Sony est surtout l'évolution de son bénéfice d'exploitation. Globalement, il a donc perdu en un an 77,2 % de sa valeur. La faute aux divisions Jeux vidéo avec une perte de 45 millions de $, Cinéma avec une perte de 62 millions, Télévision avec une perte de 126 millions et surtout à la division Mobile, qui est passé d'un léger bénéfice d'exploitation de 20 000 $ en 2011 à une perte de 356 millions de $ en 2012.

Merci les services financiers.

Aujourd'hui, et ceci depuis de longs trimestres, la grande partie des bénéfices de Sony n'a pas pour source les nombreux appareils qu'il propose dans le monde entier, mais ses services financiers avec 349 millions de $ de bénéfice d'exploitation. Ce secteur devance ainsi nettement les secteurs des semiconducteurs (202 millions de $) et  les caméscopes (160 millions de $).

Concernant la division Jeux Vidéo, Sony explique ces mauvaises performances financières par des ventes de consoles et de jeux vidéo (PSP et PS3) en baisse. La PlayStation Vita n'a que « partiellement compensé » les ventes médiocres des autres consoles précise Sony.

De moins en moins de CD écoulés.

Au sujet de la division Musique, elle aussi en souffrance mais bénéficiaire tout de même, Sony note que le marché des disques physiques continue de régresser et qu'il avait cumulé de nombreux succès au Japon l'an passé contrairement à cette année.

Les meilleures ventes ce trimestre chez Sony sont signés par le fameux groupe pour ado One Direction, ainsi que par Usher et Carrie Underwood. Sony rappelle enfin qu'il a finalisé le rachat d'EMI Music Publishing, filiale d'édition. L'autre division d'EMI devrait être croquée par Universal, tout du moins si les autorités européennes et américaines donnent leur accord.

Les Xperia résistent, au contraire des PC portables.

Enfin, la division Mobile de Sony s'est bien comportée au niveau du chiffre d'affaires, grâce à une augmentation des tarifs moyens précise la firme japonaise, du fait de l'abandon des téléphones classiques pour les smartphones. Les Xperia S et Xperia acro HD se sont particulièrement vendus remarque Sony. Quant aux pertes d'exploitation très importantes de cette division, Sony explique que l'acquisition de la part d'Ericsson en est la principale responsable, ainsi que les mauvaises ventes de PC portables, intégrées dans cette division.