Ceux qui ont suivi l'actualité de RIM depuis au moins un an savent que la société traverse un désert dont elle ne voit pour l'instant pas la fin. Dévaluation de l'action, licenciements de milliers de personnes, retards sur les produits ou encore procès pour violation de brevets : la firme affronte la pire période de son histoire. Alors que RIM envisage de licencier son système BlackBerry 10, un géant a déjà annoncé qu'il n'était pas intéressé : Samsung.
Dans une interview accordée la semaine dernière, le PDG de RIM, Thorsten Heins, a indiqué que sa société réfléchissait à un programme de licences pour le système mobile BlackBerry 10. Ce dernier, en travaux intensifs, est particulièrement ambitieux. Il doit donner lieu à une nouvelle génération de smartphones BlackBerry, beaucoup plus modernes et puissants. Certains seraient entièrement tactiles tandis que d'autres s'appuieraient sur un clavier physique. En plus de ses propres modèles, RIM envisage donc de permettre à d'autres constructeurs d'utiliser BlackBerry 10.
Samsung a réagi à cette information. Premièrement, le constructeur coréen n'est pas intéressé par une licence de BlackBerry 10. Et on peut le comprendre aisément : Samsung est déjà à cheval sur trois systèmes d'exploitation. La firme est surtout connue pour ses modèles sous Android, dont le récent Galaxy S3. Elle commercialise également des smartphones sous Bada, son système maison, ainsi que des Windows Phone. On sait d'ailleurs depuis peu que deux modèles Windows Phone 8 sont en préparation.
Mais Samsung a également indiqué qu'elle n'était pas intéressée par un rachat de RIM. Cette question se pose régulièrement devant la faiblesse actuelle de la société. Reuters rapporte que la valeur de l'action RIM a même grimpé hier de 5 % après qu'un analyste a indiqué que Samsung était intéressé par une licence de BlackBerry 10.
Cela étant, RIM n'a toujours pas confirmé que BB10 serait bien proposé sous formes de licences, à la manière d'Android ou de Windows Phone 7/8. Il est délicat d'être le fournisseur d'une plateforme logicielle tout en commercialisant soi-même ses propres modèles. Le récent avis d'Acer sur la tablette Surface de Microsoft en est une bonne illustration.