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Pour « quelques erreurs », Facebook contrôlé pendant 20 ans


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Facebook vient de finaliser l'accord avec la Federal Trade Commission, l'autorité américaine qui lutte contre les pratiques frauduleuse ou déloyale qui menacent les consommateurs. Par ce biais, Facebook évite une couteuse sanction, qui aurait par-dessus tout malmené l'image du service en ligne au regard des données personnelles de centaines de millions de personnes dans le monde.

« Cet accord exige que Facebook prenne plusieurs mesures afin de s'assurer qu'il respecte ses promesses à l'avenir » indique la FTC. Le réseau social devra notamment informer clairement les consommateurs et recueillir leur consentement explicite avant de partager leurs informations, au-delà de leurs paramètres de confidentialité, tout « en maintenant une politique de vie privée d'ensemble afin de protéger les informations des consommateurs et en organisant un audit biennal sur ces questions de vie privée par une tierce partie indépendante. » L'accord conclu en novembre 2011 et désormais finalisé doit durer 20 ans. Il évite ainsi à Facebook la douloureuse phase de la sanction. Il s'appuie sur les promesses du réseau selon des critères américano-américains alors que ce même réseau compte plus de 900 millions d'utilisateurs dans le monde. Facebook risque maintenant jusqu'à 16 000 dollars d'amende civile pour chaque violation de l'accord.

Plusieurs fois dans le passé Facebook a été critiqué pour sa politique de confidentialité. En mai 2010, des associations de défense de la vie privée fustigeaient le réseau social pour ses nouveaux paramètres, encore trop basés sur un système de « opt-out », où les informations sont partagées par défaut, à l'opposé de « l'opt in ».

« Je suis le premier à admettre que nous avons commis quelques erreurs », indique Mark Zuckerberg dans un long message traduit dans toutes les langues. « Nous travaillons sans cesse pour améliorer nos produits et nos services pour répondre aux besoins et aux attentes des utilisateurs. Plus précisément, je pense que nous sommes conscients des erreurs que nous avons faites comme il a y quatre ans avec Beacon, ou, il y a deux ans, lors d'une mauvaise transition vers notre nouveau modèle de confidentialité. Malheureusement, ces erreurs au cours de nos développements ont souvent fait de l'ombre aux efforts et améliorations que nous avons faits et que nous continuons à développer. »

Le fondateur et PDG de Facebook prévient : « Facebook a toujours cherché à être transparent sur les informations que vous partagez avec nous et nous avons mené la danse sur Internet dans la mise en place d'outils permettant aux utilisateurs de voir et de contrôler facilement les contenus qu'ils partagent en ligne. Mais nous pouvons toujours faire mieux. Je m'engage à ce que Facebook devienne le leader en termes de transparence et de contrôle de la confidentialité. »

Les reproches de la FTC.

« Quelques erreurs » ? La FTC avait mis en lumière les principaux reproches adressés au réseau. Par exemple, en décembre 2009, Facebook avait rendu publiques les listes d'amis sans prévenir l'utilisateur de ce changement ni recueillir son consentement. De même, FB annonçait que les applications d'éditeurs tiers n'avaient après installation, accès qu'aux informations nécessaires pour fonctionner. « En fait, les applications pouvaient avoir accès à presque toutes les données personnelles ». Autre chose, Facebook promettait aux utilisateurs qu'il ne partageait pas leurs informations personnelles avec des annonceurs, ce qu'il a pourtant fait. En outre, « Facebook assurait que lorsque les utilisateurs désactivaient ou effaçaient leur compte, leurs photos et vidéos devenaient inaccessibles. » Là encore, c'est faux : ces informations restaient accessibles. « Facebook a permis l'accès au contenu, même après que les utilisateurs avaient supprimé ou désactivé leur compte. » Enfin, malgré ses dires, Facebook ne s'est pas conformé avec le cadre américano-européen du Safe Harbor qui régit par une série de principes le transfert de données personnelles entre les États-Unis et l'Europe.