Les analystes de chez Baird Equity Research ont profité du CES pour glaner quelques informations sur la prochaine génération de consoles, et ont distillé leurs trouvailles auprès de nos confrères de GamesIndustry. Ils déduisent de leurs investigations que les futures machines de SONY et Microsoft devraient être facturées autour de 400 $.
Un condensé de rumeurs vraisemblables.
Colin Sebastian, un analyste de chez Baird Equity Research estime qu'« étant donné la fragilité du marché des consoles de jeux nous pensons que l'E3 donnera à l'industrie l'occasion de laisser le public examiner le matériel de la prochaine génération. » En clair, SONY et Microsoft devraient présenter leurs nouvelles machines dés l'E3, ce qui n'est pas sans rappeler les rumeurs propagées par la firme de Redmond et celle de Tokyo.
L'homme poursuit en expliquant que ses investigations « suggèrent que les prochaines consoles seront largement conçues à partir de composants de PC haut de gamme, avec des modèles de distribution hybrides permettant de profiter de biens physiques ou dématérialisés. » Il est à noter que ce dernier point ne diffère pas de ce qui se fait actuellement : des jeux complets sont disponibles sur le PlayStation Networx, la boutique Xbox Live et sur le Store de la Wii U. Concernant le matériel embarqué, les rumeurs sont insistantes depuis quelque temps autour des APU d'AMD qui pourraient équiper la Xbox 720. L'accent serait également mis sur la reconnaissance vocale et celle de mouvements, il est d'ailleurs question d'une « intégration de Kinect » avec chaque Xbox, quid de Move sur la PlayStation 4 ?
Le choix d'une architecture de type PC aurait de nombreux avantages selon l'analyste : « déjà, la courbe d'apprentissage des développeurs serait plus courte que pour une nouvelle technologie. Deuxièmement le cout de production et le prix de vente seraient plus bas que lors des précédents lancements de consoles. Enfin, il serait ainsi plus facile de proposer des services en ligne plus flexibles (free-to-play, abonnements...) ou des contenus multimédias. Pour Microsoft, ce design serait aussi l'occasion d'opérer un rapprochement entre Windows et la Xbox. » Un rapprochement dont on voit les premiers signes dans la dernière interface Xbox Live déployée fin 2011.
Baird Equity Research oublie toutefois un problème épineux, celui de la rétrocompatibilité. En effet, comment s'assurer que les titres de la Xbox 360 ou de la PlayStation 3 conçus pour une architecture Power PC puissent fonctionner sur une console exécutant des instructions x86 ? Les joueurs seront-ils prêts à abandonner une partie de leur ludothèque ? Voilà un défi de taille pour les équipes de SONY et Microsoft.
Moins de 400 $ pour les nouvelles consoles, et Nintendo suivrait les traces de SEGA.
Avec tous ces éléments en mains les analystes tablent sur un lancement dès le mois d'octobre pour la PlayStation 4 alors que la Xbox 720 se ferait attendre jusqu'en novembre. Toutefois, la console japonaise pourrait souffrir de problèmes d'approvisionnement au début de sa carrière. Côté tarif, le ticket d'entrée se situerait entre 350 et 400 $ aux USA, c'est autant que les 399 $ de la Xbox 360 20 Go à sa sortie, mais bien moins que les 499 et 599 $ de la PlayStation 3.
Nintendo n'est pas oublié, et selon Colin Sebastian la Wii U ne fera pas recette. « Nous pensons que l'innovante Wii U manque d'attrait en dehors de la base de fans du constructeur. » Il se justifie par les ventes mitigées lors des fêtes de fin d'année et par le manque de titres majeurs comme Zelda. « Dans un scénario pessimiste, nous voyons Nintendo forcé de baisser prématurément le prix de sa console, pour finir par étendre son catalogue de jeux sur les autres plateformes. » Une fiction qui rappelle le destin de SEGA, qui s'est ensuite retiré du marché des consoles pour devenir un simple éditeur de jeux.