L'état des infrastructures ferroviaires était pointé du doigt et selon les premiers éléments, une pièce de métal défaillante dans l'aiguillage serait à l'origine du déraillement du train Paris-Limoges à Brétigny-sur-Orge.
L'éclisse au cœur de l'enquête.
La défaillance d'une éclisse, pièce de métal d'aiguillage, serait à l'origine du déraillement du train Intercités Paris-Limoges qui a causé la mort d'au moins 6 personnes en gare de Brétigny-sur-Orge, vendredi.
« Cette éclisse », sorte d'agrafe qui relie deux rails, « s'est désolidarisée et est venue se loger au centre de l'aiguillage empêchant le passage normal des roues du train et elle aurait provoqué le déraillement », a expliqué Pierre Izard, directeur infrastructure à la SNCF.
Vague de contrôle.
Dans ce contexte, la SNCF a annoncé le contrôle des 5 000 pièces semblables de son réseau. « Nous avons décidé de vérifier les équipements de cette nature sur l'ensemble du réseau et cela commence maintenant », a-t-il précisé.
Quant aux « raisons pour lesquelles cette éclisse s'est désolidarisée », il s'agira aux enquêtes judiciaires et techniques de les déterminer, a précisé Guillaume Pepy, le patron de la SNCF.
Sabotage ?
De nombreuses interrogations demeurent. Comment cette éclisse, fixée mécaniquement à l'aide de 4 ou 6 boulons a pu se déloger et se retrouver sur ce qu'on appelle la pointe de cœur, au centre de l'aiguillage, l'endroit ou la roue n'est plus guidée ? D'autant qu'une opération de contrôle avait été effectuée sur cet aiguillage le 4 juillet. Et qu'une demi-heure avant le drame, un autre train est passé sans qu'aucune anomalie ne soit relevée. Quant aux wagons et à la locomotive, ils étaient « à jour de toute vérification ».
De quoi alimenter la piste du sabotage.