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Plage en ville : combien ça coûte ?


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Au fil des années, de moins en moins de Français ont l'opportunité de partir en vacances. Faute à la crise, une fois les factures payées, la nourriture achetée, pour les plus heureux, un peu d'épargne placée, il ne reste pas grand-chose à mettre de côté pour un départ en vacances. Alors, à défaut de pouvoir fouler le sable chaud des destinations les plus touristiques, il peut venir à vous. Les plages en ville sont de plus en plus nombreuses et font le bonheur de millions de vacanciers.

Pour la France qui ne part pas en vacances.

A l'heure où l'on apprend que près de la moitié des Français ne partiront pas en vacances cette année, on peut se demander ce que vont faire ces quelques 30 millions de personnes durant la période d'été. Alors que les enfants ne vont plus à l'école et que les parents soldent leurs congés payés, que faire quand on n'a pas les moyens de partir en vacances ?

C'est à ce problème que de plus en plus de villes apportent une réponse chaque année. Sable fin, bassins artificiel, palmiers, activités de plein air. Tout est réuni pour apporter les vacances à ceux qui ne peuvent aller les chercher, faute de temps ou d'argent.

Paris-plages : l'instigateur.

Chaque année, depuis 2002, la ville de Paris offre donc ce « petit » bout de sable aux habitants et autres de la capitale, et pas que.

Près de 6000 tonnes de sable habillent pendant près d'un kilomètre les bords de Seine pour donner l'impression de passer de vraies vacances au bord de l'eau. Il y a tout ce qu'il faut pour petits et grands, pour s'amuser, se cultiver, se rafraichir et se restaurer.

Pour les enfants, il y a bien plus à faire que des châteaux de sable. L'Universciences leur permet leur permet d'avoir un contact ludique avec les domaines des sciences et de l'innovation, autour de fausses fouilles archéologiques ou d'expériences physiques. Ils peuvent également profiter d'activités sportives ou encore artistiques ou encore nautiques et aquatiques, comme les fameuses sphères flottantes.

Ces enfants ne sont pas privilégiés, chacun peut y trouver son compte. Une bibliothèque éphémère est mise en place par Flammarion, idéal pour ceux qui adorent lire un livre au soleil. Un circuit de promenade est également mis en place, il est agrémenté de défis à relever, d'énigmes à résoudre ou de trésors à trouver. Enfin, des animations plus classiques, mais traditionnellement « de vacances » sont à portée de main : babyfoot, piscines et autres boulodromes.

Si l'aspect gratuit des activités est certain, le temps d'attente pour y accéder est parfois bien long. Il n'en reste pas moins que le succès de Paris-plages est chaque année sans conteste. Tant et si bien que de nombreuses villes ont suivi le mouvement, que ce soit Dijon, Toulouse, Saint-Quentin ou encore Lille.

Gratuit ? Pas sûr !

Dès 2002, des conseillers UMP de Paris ont qualifiés Paris-plages d'une « coûteuse organisation de communication » de la mairie de Paris.

S'il est vrai que l'opération a vu son coût, initialement de 1,5 millions d'euros, passer à 2,5 millions, des économies ont été réalisées. Ainsi en 2013, le coût total devrait de nouveau avoisiner 1,5 millions d'euros.

Cette année, 800 mètres de plages, soit 5000 tonnes de sable longeront les bords de Seine alors que les plages s'étendaient sur un kilomètre l'an passé. Il faudra tout de même encore payer 900 pièces de mobilier (matelas, transats, parasols, chaises, tables), 60 secouristes, 55 plagistes, 44 palmiers.

Le coût de l'opération est considérée par certains comme élevée pour une opération publique. Si la ville de Paris fait majoritairement financer l'évènement par les sponsors, les redevances des cafés, restaurants et kiosques présents sur la berge, la totalité de la somme n'est pas payée. En effet, environ 70% des frais sont couverts par les différents partenaires.

Alors maintenant que de plus en plus de villes sont concernées, la question se pose : nos impôts y contribuent-ils ? Certains pourront trouver injuste de financer un projet, qui après tout, n'est pas leur choix, tandis que d'autres y verront un investissement dans une action collective et sociale bien utile. En attendant, les millions de Français en profitent chaque année seraient bien déçus de ne plus fouler ces plages l'été, même artificielles !