La Maif et la MAAF ont annoncé qu'elles allaient geler leurs tarifs pour 2014. Mêmes si les autres assureurs refusent de se prononcer, la tendance pourrait être la même, voire à la baisse.
Les automobilistes pourraient avoir une bonne surprise pour 2014 : un gel voire une petite baisse des tarifs des assurances auto. Avant l'été, la Maif avait donné le ton en annonçant qu'elle gèlerait ses tarifs pour 2014. Il y a quelques jours, la MAAF, de son coté, a assauré qu'elle n'augmenterait pas non plus les primes l'année prochaine. La mutuelle va même accorder une remise de 5% pour ses assurés auto pour l'année 2013. Afin de séduire de nouveaux clients, elle propose également une remise de 5% pour ceux qui souscriront un contrat avant le 8 novembre.
Pour la MAAF, la raison de cette générosité est liée aux résultats. "Nous pouvons nous permettre ce geste parce que nous avons signé en 2012 le meilleur résultat net de notre histoire (198 millions d'euros) et que nous couvrons très largement notre marge de solvabilité (363%), précise Etienne Couturier, directeur général de MAAF.
Stanislas Di Vittorio, directeur général du comparateur Assurland, nuance cet altruisme. "Début 2013, les assureurs avaient relevé leurs prix de manière décorrélé avec la réalité, en décalage avec la sinistralité. Cela ne pouvait pas durer. Ce qui arrive, c'est seulement un réajustement".
Si les autres assureurs refusent pour le moment de dévoiler leurs tarifs, Stanislas Di Vittorio pronostique : "avec la tendance aujourd'hui, nous pouvons penser que les prix ne vont pas bouger, en moyenne, en 2014". En euros constants, avec l'inflation, cela signifie que les assurés vont payer moins cher.
Conquêtes agressives.
En revanche, ce qui pourrait réellement avoir un impact, c'est le projet de loi Hamon. Le ministre en charge de la consommation prévoit, entre autres, de modifier les conditions de résiliation des contrats d'assurance auto ou immobilier. Le gouvernement souhaite notamment permettre aux particuliers de résilier leurs contrats à tout moment et sans frais, après un an seulement d'engagement.
Les assureurs vont donc devoir se montrer très séduisants pour attirer les automobilistes. "Nous allons assister à des campagnes de conquêtes assez agressives pendant quelques années", pronostique Yann Arnaud, directeur assurances IARD France.