Pour avoir collaboré à une émission de Denis Brogniart, deux CRS risquent la révocation. Interrogé par la police des polices, l'animateur n'a pas été ému et a balancé sans scrupules pour se défausser de toute responsabilité.
Convoqué le 19 avril dernier à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), Denis Brogniart a trouvé la place Beauvau bien plus impressionnante que les îles hostiles où sont tournées les saisons de Koh-Lanta, puisqu'il a vite été convaincu de dénoncer deux CRS qu'il avait filmés pour une émission. Le segment en question montrait des policiers masqués sabotant un radar en le recouvrant d'un sac plastique. Une plainte avait été déposée suite à la diffusion de l'émission le 11 novembre 2012, et des moyens conséquents avaient été accordés à l'IGPN pour traquer les coupables.
Mais pour les trouver, il n'y avait pas besoin de technologies de pointe, juste d'un petit interrogatoire. Denis Brogniart n'aurait apparemment même pas eu besoin du numéro de bon flic, mauvais flic pour se mettre à table, comme le raconte Le Point. Le présentateur a, sans hésiter, dénoncé les CRS de l'Ain qui l'ont contacté pour proposer d'illustrer la politique du chiffre de leur direction, avec laquelle ils étaient en désaccord.
Denis lui, n'a rien fait, évidemment et s'est défaussé devant les inspecteurs de toute responsabilité. Sauf que lors de la diffusion du « scoop », Brogniart n'hésitait pas à se vanter d'avoir convaincu les officiers de police de le laisser enregistrer leur acte de sabotage. « Mais, devant la police, le roi des audiences s'est transformé en valet », balance un « jeune concurrent », puisqu'apparemment, Denis Brogniart tolère ça. Les deux CRS, eux, sont convoqués le 2 octobre, et risquent de perdre leur job. Denis, pas encore, mais il pourrait bientôt être la cible d'une nouvelle information judiciaire, après celle qui a suivi la mort d'un candidat de Koh-Lanta.