L'animateur d'Europe 1 va-t-il trop loin ? Selon l'Agence France Presse, ce dernier vient d'être interpellé aux abords de l'hôpital de Grenoble alors qu'il tentait de pénétrer dans la chambre de l'ex-champion de Formule 1. Actuellement entendu par la police, le présentateur s'était grimé en journaliste professionnel pour tenter de duper la sécurité du bâtiment.
Des patients dérangés
« Je ne voulais pas lui faire de mal. Une simple photo m'aurait juste permis de remplir mon blog suivi par la France entière », s'est défendu le principal intéressé alors qu'il sortait menotté de l'hôpital vers 17h30 hier.
Quelques minutes plus tôt, M. Morandini entrait à l'intérieur de l'hôpital prétextant être un journaliste titulaire d'une carte de presse. « Il avait bien une carte mais c'était un pass Navigo sur lequel il avait griffonné au marqueur noir. J'ai fait des études. Je sais distinguer une vraie carte de presse d'une fausse », explique le chargé de l'accueil de l'hôpital.
Malgré un refus d'accès à la chambre de Michael Schumacher pour le moins rapide, Jean-Marc Morandini fait semblant de faire marche arrière pour ensuite se retourner brusquement et s'élancer vers les ascenseurs de l'établissement.
Celui qui anime chaque jour à la radio une émission sur les médias déboule alors au 3e étage, réservé aux pathologies gastro-intestinales. Il hurle le nom de Michael Schumacher dans chaque chambre qu'il croise, désespérément. « Il a débarqué d'un coup dans ma chambre en me tendant un micro. Je ne savais pas quoi dire. J'ai bredouillé quelque chose sur la guerre en Syrie...J'ai un cancer du colon vous savez. C'est pas facile tous les jours », nous raconte cette patiente qui a subi la visite impromptue de l'animateur.
C'est alors qu'il fait les différentes chambres du 5e étage, celui de la pédiatrie, que Jean-Marc Morandini est interpellé par la sécurité de l'hôpital, aidée de quelques policiers alertés de son intrusion. « Il s'est débattu comme un amateur de musique classique dans un concert de Sean Paul. On a eu du mal à le maîtriser. Il criait tout le temps “Je suis journaliste ! Je suis journaliste ! Laissez-moi ! J'ai été à Tian'anmen” », nous confie le responsable de la sécurité au sein de l'établissement hospitalier.
La course à l'info choc
Cet incident ne semble pourtant pas surprendre les internautes qui suivent régulièrement M. Morandini. « Ouais et alors ? Morandini qui essaye de taper l'incruste dans la chambre de Schumi... Bientôt on s'indignera des reportages avec la B.A.C. sur TF1 », commente sarcastiquement un utilisateur de Twitter.
Jean-Marc Morandini n'est d'ailleurs pas la première personnalité des médias à tenter ce genre d'exploit, déontologiquement limite. Lors de l'affaire DSK, Bernard de la Villardière avait lui-même approché l'ancien patron du FMI déguisé en call-girl pour obtenir ses confidences. Mais à la différence de son confrère, l'animateur de M6 avait, lui, réussi son projet et passé une nuit charnelle au côté de l'ancien ministre socialiste.