Lorsqu'une femme de San Diego, aux États-Unis, a été verbalisée pour port de Google Glass au volant, la communauté s'en est vite émue, et la concernée a décidé de contester la décision des policiers. Le verdict est tombé aujourd'hui et il vaut le détour : la cour de San Diego a annulé la contravention, estimant qu'il n'y a aucune preuve que les Google Glass étaient bien en fonctionnement lorsque la femme conduisait.
La contravention, qui avait été d'abord dressée pour un excès de vitesse, comprenait une mention citant la présence d'un « écran », ainsi que la mention claire de « Google Glass ». Dans ce cas, le policier a considéré que les Google Glass jouaient le rôle d'un smartphone, strictement interdit au volant sur les routes américaines. Mais ce n'était pas l'avis de l'expert judiciaire John Blair : « il n'existe aucun témoignage selon lequel les lunettes étaient bien en fonctionnement lorsqu'elle conduisait ».
Cette affaire crée un précédent intéressant dans un domaine où il n'existait aucune jurisprudence. Avec la potentielle démocratisation de ces lunettes lors de leur commercialisation par Google, il ne serait toutefois pas surprenant de voir ce genre de cas se multiplier, aux États-Unis comme ailleurs, avec à la clé une loi pour statuer une bonne fois pour toute.