Un professeur d'arts plastiques se retrouve au cœur de la tempête dans le petit collège Saint-Joseph de Libourne près de Bordeaux. Sa direction et surtout ses élèves de 3B lui reprocheraient son penchant pour les drogues douces et une attitude nonchalante.
Tous les élèves de 3B avouent rester impuissants devant ce qu'ils appellent le « cas Morot ». « Il arrive toujours à la bourre, le teint pâle et les yeux rouges » explique Émilie, élue déléguée de classe en début d'année.« L'autre jour, il était carrément stone » ajoute-t-elle. L'adolescente raconte que la classe aurait subi un monologue sur le nihilisme pendant plus de trois quarts d'heure. « J'ai vérifié, ça n'est pas le programme officiel » lance le premier de la classe en coupant la parole à sa camarade.
La jeune élève rapporte que son professeur n'en serait pas à son premier écart avec le programme scolaire.« Un jour, il nous a même donné un cours pour nous aider à imiter la signature de nos parents » précise-t-elle. Elle explique que de plus en plus d'élèves avouent être préoccupés par le retard accumulé sur le programme scolaire de l'année.
Remarqué peu à peu pour ses écarts de comportement par son administration, l'enseignant semble être sur le point d'entrer en conflit avec sa direction. Le professeur est loin d'être un inconnu pour M. Merk, le principal du petit collège, puisqu'il a fréquenté les bancs de l'établissement à l'adolescence. « Son addiction pour les produits les plus stupéfiants était déjà un problème à l'époque » commente-t-il en jurant regretter le jour où il apprit la titularisation de Maximilien Morot dans son établissement.
Le principal Merk affirme avoir mobilisé tout le personnel du collège pour soutenir les élèves de 3B dans leur année de brevet. « Nous avons toujours privilégié le dialogue, mais là il faut agir » explique-t-il en donnant l'ordre à ses surveillants de tenter de le coincer en train de fumer en cachette dans les toilettes du lycée.