Auditionné par la commission des lois de l'Assemblée nationale ce mercredi 12 février, Jean-Marie Delarue, contrôleur général des lieux de privation de liberté, s'est redit favorable à ce que les détenus soient autorisés à détenir un téléphone portable en prison.
D'ores et déjà intégré à son avis publié le 10 janvier 2011, le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, a une nouvelle fois plaidé pour l'autorisation des téléphones portables en prison. Ce dernier explique son point de vue en affirmant que c'est un "facteur considérable d'apaisement" de la détention.
Pour le moment, il est interdit aux détenus de posséder un téléphone portable. Ces derniers sont uniquement autorisés à utiliser les téléphones fixes disponibles dans les établissements pénitentiaires. Selon le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) Jean-Marie Delarue, pas moins de 900 appareils sont saisis chaque année aux Baumettes malgré l'interdiction.
Comme le note Jean-Marie Delarue : "Nous épuisons les personnels à la recherche de téléphones portables, qui est un puits sans fond". En effet, de nombreux téléphones portables entrent chaque année dans les centres pénitentiaires. Certains par dessus les murs des établissements, d'autres directement au parloir.
Ce dernier a expliqué qu'il s'est entretenu sur le sujet avec des personnels pénitentiaires afin de connaître leur point de vue. Certains lui ont répondu : "ça ne changera rien, mais ça apaisera considérablement la détention".
La phrase énoncée par M. Delarue : "Je crois que, le jour venu, il faudra autoriser les téléphones portables en détention", a déclenché une polémique et nombreux sont ceux qui ne sont pas d'accord sur ce point de vue. Notamment David Mantion, secrétaire régional adjoint de l'Ufap-Unsa Justice au centre pénitentiaire de Toulon-La Farlède, qui intervient : "Si le téléphone portable est, comme d'autres objets, interdit en détention, c'est pour de bonnes raisons".