Dimanche matin, on apprenait, par le bais du Journal du Dimanche, qu'après trois jours de négociations intenses, Bouygues venait de céder son réseau mobile à Free.
Montant de l'opération : 1,8 milliard d'euros. Toutefois, cette vente est liée à un autre acte, le rachat de SFR par Bouygues Telecom. Si l'opération ne se fait pas, la transaction avec Free sera annulée. Cet éventuel accord entre Bouygues et Free intervient suite à une menace de l'Autorité de la concurrence de retoquer une opération qui donnerait deux réseaux mobiles à une seule et même entité. Si Xavier Niel et Martin Bouygues ont, bien entendu, donné leur accord pour la vente du réseau mobile, ils ne se sont pas rencontrés et l'opération a été gérée par le PDG de Bouygues Telecom, Olivier Roussat, et le directeur général de Free, Maxime Lombardini.
Pour rappel, Bouygues Telecom est en concurrence avec Numericable pour le rachat de SFR. La décision pourrait se faire dans la semaine et au profit de Bouygues, malgré les réticences initiales face à la position délicate du groupe qui avait dû ré-injecter 800 millions d'euros durant l'année 2013.
Du côté de Free, l'opération serait ultra rentable. En effet, l'opérateur dépense environ 600 millions d'euros par an pour louer le réseau d'Orange. 15 000 antennes pour 1,8 milliard d'euros serait donc une bonne opération. "On gagne notre indépendance rapidement" a affirmé Free. Espérons juste qu'une telle opération ne mettra pas un point d'arrêt à la guerre des prix au profit d'un retour d'une entente cordiale à trois.