Une Française porteuse du VIH depuis sa naissance serait en rémission depuis 12 ans. Une première selon les experts. C'est le cas de rémission le plus long jamais enregistré. Il donne de bons espoirs aux scientifiques et aux malades quant à la progression d'un quelconque remède. Le virus du SIDA pourrait être utilisé contre le cancer.

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Un cas unique.

Annoncé lundi dernier lors de la huitième conférence sur la pathogenèse du VIH de l'International AIDS Society qui se déroulait à Vancouver, au Canada, ce cas reste toutefois sans précédent. La jeune femme née en 1996 a été contaminée par sa mère, elle-même porteuse du virus du SIDA. S'en suit alors une longue prise de médicaments appelés antirétroviraux. Une année de traitements médicamenteux à heures régulières et ayant de lourds effets sur le corps de l'enfant plus tard, les parents retournent à l'hôpital pour un check-up et la charge virale de la jeune fille a disparu. Cependant, il arrive souvent qu'une fois disparue, la charge virale revienne plus tard. Seulement, jamais la rémission n'avait été si longue.

Des traitements lourds à supporter.

Même si les traitements se sont améliorés depuis des années, ils n'en restent pas moins lourds à supporter pour le patient. Le moyen le plus efficace à ce jour pour contrer ce fléau se trouve dans les antirétroviraux. Ils sont la combinaison d'au moins 3 médicaments et ralentissent la progression du rétrovirus en réduisant le plus possible le nombre de virus (VIH) se trouvant dans le sang, aussi appelé charge virale. Le traitement a atteint un prix avoisinant les 139 à 172 dollars en 2013 par an et par personne voir moins dans les pays achetant de grosses quantités. Permettant aux pays les moins riches de pouvoir traiter plus efficacement la partie de leur population atteinte du virus. Ce prix correspond cependant aux traitements de première ligne, attribués en premier lieu chez un patient. En cas de résistance au traitement, il existe des traitements de deuxième ligne, bien plus chers et plus difficiles à obtenir pour certains pays.

Il existe plusieurs classes de médicaments rétroviraux, possédant la même base, mais dont plusieurs molécules changent par la suite. Ils sont au nombre de 6 :

- Inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse

- Inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse

- Inhibiteurs de la protéase

- Inhibiteurs de l'entrée et de la fusion

- Inhibiteurs de l'itnégrase

- Inhibiteurs des récepteurs CCR5

Le traitement est adapté à chaque personne et provient de l'association de plusieurs médicaments. L'objectif est de rendre indétectable la charge virale en 6 mois. Pour être efficace, le traitement doit être pris tous les jours à des heurs précises et demande donc aux patients de devoir s'adapter en conséquence.