Si la cigarette électronique connait un énorme succès à l'heure actuelle, ses effets sur l'organisme sont encore loin d'être totalement connus. Il y a 15 ans, des employés d'une usine américaine qui fait du pop-corn au micro-ondes avaient développé une maladie pulmonaire sévère, la bronchiolite oblitérante (OBS). Celle-ci refait aujourd'hui parler d'elle.
À l'origine de cette maladie irréversible peu commune, le diacétyle, un liquide que l'on retrouve notamment dans le beurre - et les produits qui présentent un arôme de beurre -. Malheureusement, ce même composé chimique se retrouve dans certaines cigarettes électroniques. Et il n'est pas présent dans la nicotine ou tout autre composant essentiel à ces cigarettes mais dans certains parfums. Parmi ceux-ci, « cupcake » ou « barbe à papa ».
C'est en tout cas le résultat d'une étude menée par Joseph Allen. Les chercheurs ont analysé pas moins de 51 cigarettes électroniques parfumées et ils ont trouvé des traces d'au moins une toxine très dangereuse - parmi les trois suivantes : diacétyle, acétoïne, pentanédione-2,3 - dans 47 d'entre elles. Concernant le seul diacétyle, 39 des cigarettes présentaient une concentration plus élevée que le taux minimal détectable au laboratoire.
Vapoter est une pratique aujourd'hui très répandue, notamment chez les jeunes adultes, le même public qui est plus enclin à aller vers des parfums « exotiques », sucrés, et malheureusement, « il y a encore tellement de choses que nous ne savons pas sur les cigarettes électroniques« ...