Liberté d'expression ne signifie pas que l'on a le droit de dire tout ce que l'on veut, pas même sur les réseaux sociaux. Surtout par les temps qui courent. A fortiori lorsque les messages s'apparentent clairement à de l'apologie du terrorisme. Un jeune homme de 18 ans vient de l'apprendre à ses dépens.
La justice vient en effet de condamner un jeune homme de 18 ans à trois ans de prison dont deux ferme pour apologie du terrorisme pour avoir publié des messages de soutien à l'État Islamique pendant plus de six mois. Au total, ce sont pas moins de 70 pages de tweets qui ont été dénombrés, certains même accompagnés par des photographies du Bataclan... Et pour ne rien arranger, la police a même retrouvé des messages de l'une de ses amies, dont celui-ci : « Jure-moi que tu n'as rien à voir là-dedans.«
Pour sa défense, l'homme expliquait qu'il n'était pas sérieux : « C'était un délire, je le pensais pas du tout. Je me suis créé un personnage. En réalité, je suis pas du tout comme ça. [...] J'étais accro. » Malgré ses excuses et ses regrets, malgré le fait que son avocat l'ait dépeint comme un « gamin normal » - ayant cependant déjà été condamné plusieurs fois en tant que mineur -, le tribunal de Caen a condamné le jeune homme.
Une preuve supplémentaire, s'il ne fallait, que l'on ne dit pas ce que l'on veut, y compris sur les réseaux sociaux.