Un projet de train futuriste baptisé « métro-avion » vient d'être présenté à Bruxelles. Il pourrait à terme remplacer l'avion pour les courtes distances.
Avec notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota.
Porté par des promoteurs belges et suisses, et développé par l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, ce train futuriste circulerait à 500 km/h dans des tunnels à 30 mètres sous terre. Il flotterait à quelques centimètres du sol grâce au guidage magnétique, propulsé par de l'énergie électrique.
« Il faut imaginer une, deux ou trois cabines d'avion successives qui se trouvent dans un tunnel dans lequel on a recréé les conditions que rencontre un avion à 10 000-12 000 mètres d'altitude », explique le professeur Marcel Jufer, de l'Ecole polytechnique de Lausanne, l'un des concepteurs du projet.
Comme un avion, mais sans décollage ni atterrissage, des phases grandes consommatrices de kérosène. Il pourrait ainsi permettre d'éviter de prendre l'avion pour des courtes distances, comme entre San Francisco et Los Angeles ou Rio et São Paulo. Le train du futur se veut écologique, à l'heure où l'avion est responsable de 2,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. « Ce sera peut-être la fin, ou la réduction très forte de l'aviation à courte distance, c'est-à-dire moins de 1 000 km », se prend à rêver Marcel Jufer.
Comme tronçon-test, les concepteurs veulent convaincre la France de relier l'aéroport Charles-de-Gaulle à celui d'Orly en 17 minutes seulement, contre 1h15 en bus actuellement. Coût du projet : 40 millions d'euros par kilomètre.