L'Allemagne est en deuil après un week-end marqué par trois actes d'une rare violence dans le pays. Deux attaques terroristes et un fait divers ont fait trembler le pays.
Série noire pour l'Allemagne. En quelques jours, le pays a été par trois fois endeuillé à la suite d'attaques violentes, menées pour divers motifs. Après Munich et Reutlingen, c'est Ansbach qui a, à son tour, vécu une nuit d'angoisse.
Tuerie à Munich.
Le 22 juillet, un adolescent allemand d'origine iranienne ouvre le feu aux abords d'un centre commercial. David Ali Sonboly, fasciné par les tueurs de masse, et particulièrement par le norvégien Anders Beiring Breivik, choisit le jour anniversaire du massacre d'Utoya pour perpétrer le sien. Neuf personnes tombent sous ses balles et 35 autres sont blessées.
Converti récemment au christianisme, David Ali Sonboly avait semble-t-il préparé son geste depuis près d'un an, avant de piéger ses victimes pour les attirer dans le restaurant Mc Donald's qu'il a attaqué avant de se donner la mort.
Explosion à Ansbach.
Dans la nuit du 24 au 25 juillet, une explosion secoue le festival de musique d'Ansbach, en Bavière. Selon les premières informations révélées par les enquêteurs allemands, un homme serait responsable de l'attaque au cours de laquelle il a péri.
La police évoque un Syrien de 27 ans, réfugié en Allemagne mais à qui le pays avait récemment refusé sa demande d'asile. Selon les premiers éléments de l'enquête, ce refus aurait motivé le geste de l'assaillant qui a blessé 12 personnes dont trois grièvement. Il avait par ailleurs déjà séjourné hôpital psychiatrique et fait plusieurs tentatives de suicide.
Attaque à la machette à Reutlingen.
Dimanche 24 juillet, trois personnes sont attaquées en pleine rue dans la ville de Reutlingen, dans l'État allemand de Bade-Wurtemberg. Vers 16h30, un homme, demandeur d'asile syrien de 21 ans, frappe une femme à l'aide d'une machette à la suite d'"une dispute". Sa victime meurt sur le coup.
Avant d'être arrêté, il attaque deux autres personnes qui avaient semble-t-il tenté d'intervenir. Selon le ministère de l'Intérieur allemand, l'attaque ne revêt pas de caractère "terroriste", et relève d'un différend personnel entre le meurtrier et sa victime.