IDENTITE On a tous en nous quelque chose de Vercingétorix (mais pas de Christophe Lambert)...
Nicolas Sarkozy en meeting à Franconville, le lundi 19 septembre
En meeting à Franconville (Val d'Oise) lundi soir en vue de la primaire à droite, Nicolas Sarkozy a fait ce qu'il sait faire de mieux, à savoir parler d'identité nationale, de terrorisme et d' islam. Quitte à parfois se laisser emporter par sa verve. Exemple ce lundi soir sur le thème de l'intégration.
«Si l'on veut devenir Français, on parle français, on vit comme un Français, a estimé l'ancien président. Nous ne nous contenterons plus d'une intégration qui ne marche plus, nous exigerons l'assimilation. Dès que vous devenez français, vos ancêtres sont gaulois.»
Outre que cette phrase correspond à une conception de l'histoire qui sent bon le XIXe siècle, elle semble assez complexe à vérifier. Va-t-il falloir lors d'un contrôle de police, présenter, en sus de sa carte d'identité, un arbre généalogique qui nous relie au peuple des Arvernes?
«La tyrannie des minorités»
Mais le chef de l'Etat ne s'arrête pas à ces broutilles et enchaîne sur «la tyrannie des minorités», lui le «porte-parole de la majorité silencieuse». Selon Nicolas Sarkozy, il faut «combattre la pensée unique dans ce qu'elle a de plus insupportable [...] Si on dit que l'islam pose un problème d'intégration, comme à l'époque, les catholiques ont posé un problème à la République, on est islamophobe. C'est insupportable. Si on dit qu'on ne peut plus continuer avec l'immigration [...] alors on est traité de raciste. C'est insupportable.»
C'est donc en prenant de gros risques que l'ex-chef de l'Etat a fustigé «l'islam extrémiste et politique», dont le but est de «provoquer la République». «Je n'accepterai pas les comportements moyenâgeux qui veulent qu'un homme se baigne en maillot de bain, quand les femmes sont enfermées» dans des burkinis, a-t-il également affirmé.
Conclusion: le temps des Gaulois, c'est mieux que le Moyen Age.