Andrew Coats et Lou Hamou-Lhadj travaillent tous les deux chez Pixar, et durant leur temps libre, pendant 5 ans, ils ont mis au point Borrowed Time, un court-métrage d'animation qui traite de la culpabilité et du pardon au travers d'un sheriff rongé par le chagrin et le regret au coeur du far-west américain.
Ce court-métrage est indépendant, mais il a pourtant été crée dans les locaux de Pixar par le programme "Co-op". Les employés de la compagnie peuvent en effet soumettre des projets, et si celui-ci est validé, les créateurs sont autorisés à disposer de toute la technologie et le matériel de Pixar pour le développer.
Borrowed Time est d'ailleurs le premier court-métrage d'animation a avoir été validé, tous les autres sont des productions en live-action !
Un projet de longue date.
Les deux créateurs de Borrowed Time ont pris un an pour développer le scénario de leur histoire, cette réflexion a débuté avant même qu'ils intègrent Pixar. En effet, les deux amis souhaitaient déjà avoir une oeuvre commune lorsqu'ils étaient étudiant de la NYU's Tisch School of the Arts. Après cela Hamou Lhadj a rejoint Pixar et Coasts Blue Sky Studios. C'est lorsque Coats intégra Pixar en 2010 que le projet fut réellement lancé.
L'idée première était de faire un court-métrage de type western de moins de 10 minutes. Les deux créateurs passèrent par beaucoup de scénarios, avec de nombreux personnages, des trahisons etc... Avant de se fixer sur le thème du pardon (du pardon à soi-même). Donner le rendu que l'on souhaite à une oeuvre demande parfois de gros sacrifices, un des personnages (un vieil homme) a même été modélisé avant que la décision soit prise de le retirer. Coats et Hamou Lhadj ont tout deux admis que cette décision fut très difficile à prendre et leur a brisé le coeur.
Tout ce temps et cet investissement n'ont pas été vains, Borrowed Time a en effet été primé lors de nombreux festivals !