Consommation
Les chercheurs tirent la sonnette d'alarme. L'étiquetage nutritionnel testé depuis fin septembre dans 60 supermarchés de plusieurs régions françaises est remis en cause par une équipe de l'Inserm, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale.
« Anomalies ». Voici ce qui ressort dans leur rapport. C'est en se rendant dans cinq de ces supermarchés qu'ils ont pu constater un étiquetage partiel. Dans les rayons « boulangerie » et produits frais, seuls les trois quarts des produits affichaient des étiquettes. Au rayon conserve, l'étiquetage descend quant à lui à 63 % des règles fixées. Dans le cadre de cette phase d'observation, 1200 références ont été sélectionnées en fonction de leur intérêt nutritionnel.
Afin de lutter contre la malbouffe, cet étiquetage expérimental fait ressortir des codes couleurs. La fin de l'essai permettra de déterminer quel code couleur reste le plus efficace dans l'aiguillage des consommateurs vers des produits plus équilibrés. Une étude réalisée notamment par le Fonds français pour l'alimentation et la santé (FFAS).
Or, pour ce dernier, le travail des chercheurs de l'Inserm est le résultat d'« enquêtes sauvages conduites clandestinement dans les magasins où se déroule l'expérimentation ». Enquêtes qui seraient en outre «partiales et partielles». La FFAS estime d'ailleurs que seuls deux magasins n'ont pas atteint le niveau d'exigence requis.