Le message est clair, nous subissons l'austérité, il y aura encore plus de réformes radicales par nécessité de rétablir, le plein emploi, la sécurité, l'éducation. Quid de nos interventions extérieures ? Bien sur, nous ne seront pas consultés, puisque c'est pour notre bien que « papa » Juppé prendra soin de ses « enfants ». Il repoussera l'âge de la retraite à 65 ans, à 71 ans, il ne se sent pas concerné ?...
Favori des sondages pour la primaire de la droite, Alain Juppé était l'invité du 20 heures de TF1 dimanche soir. Il a prévenu que lui président, la France devra faire face à des réformes à venir « difficiles », en promettant d'expliquer leur nécessité. « Ca va être difficile, il faut des réformes radicales, on ne peut pas continuer comme cela parce que là on va dans le mur, l'échec est patent », a-t-il déclaré sur le plateau d'Anne-Claire Coudray.
« La sécurité, le plein emploi et l'éducation »
Alain Juppé a notamment évoqué l'agriculture « en grande souffrance », l'industrie « en train de se réduire comme une peau de chagrin », le « système social menacé par le chômage », ou encore le fait que « la voix de la France est inaudible en Europe et dans le monde » avec une fonction présidentielle « aujourd'hui très fortement abîmée ».
« J'entends dire par ailleurs, que je ne suis pas suffisamment audacieux, il faudrait s'entendre », a ajouté M. Juppé, qui a rappelé les trois grands axes forts de sa campagne : la sécurité, le plein emploi et l'éducation. L'ancien Premier ministre a promis de « dire la vérité avant » d'être élu, d'« afficher clairement la couleur », affirmant qu'il ne fallait surtout pas « donner aux Français le sentiment qu'on les trahit », comme cela a été le cas sur la loi travail sur laquelle François Hollande s'est planté parce qu'elle ne figurait pas dans son programme.
Il a notamment indiqué qu'il entendait expliquer par exemple que « si on ne décale pas progressivement l'âge de départ à la retraite à 65 ans, on ne pourra pas payer les retraites de nos enfants et au-delà », précisant qu'il profiterait de cette réforme « pour améliorer les petites retraites ».
« Le travail de réforme va être très difficile dans un monde très compliqué. Je ne sais pas qui sera le président des Etats-Unis, mais en tout cas, il y aura là aussi nos intérêts à défendre et il faudra une France forte pour tout cela, donc pour cela il faut se rassembler, a-t-il ajouté, appelant ceux qui veulent un vrai changement à aller voter à la primaire, dès le 20 novembre, sans attendre le second tour le 27 novembre.