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Origines des métiers du bâtiment


Métiers et anciens métiers associés à la construction

Charpenterie
Charpentier
Raboteur - Fin xviie siècle, ouvrier qui finit les marches et limons des escaliers, et qui pousse les mouluresC 1.
Scieur de long - Fin xviie siècle, ouvrier qui scie des poutres pour en faire des solives, ou bien des solives pour en faire des chevrons.

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scieurs de long



Fontainerie
Fontainier - Fin xviie siècle, ouvrier qui établit ou qui à soin des fontaines et des eaux des tuyaux de conduite et des ajutages, qui établit et qui entretient les lieux à l'anglaise, etc...

Marbrerie

Carreleur - Ouvrier qui prépare et qui pose les carreaux pierre ou en marbre, ordinaires ou à compartiments.
Marbrier - Ouvrier qui taille et monte les pièces de marbre sur la pierre, les raccorde et les pose.
Scieur - Ouvrier qui débite en tranches et à la scie les blocs de marbre et qui fait les coupes pour mettre les bandes de longueur et largeur.

Menuiserie

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Parqueteur - Ouvrier qui fait et pose le parquet.



Miroiterie
Adoucisseur - Ouvrier qui adoucissait les glaces.
Batteur - Ouvrier qui prépare les feuilles d'étain propres à l'étamage des glacesR 2.
Miroitier - Ouvrier qui met les glaces au tain, les coupe pour les mettre de mesure, fait leurs joints et les pose, et en refait le poli lorsqu'il a été gâté.


Treillage
Treillageur - Raccroché au corps des menuisiers, le treillageur est l'ouvrier qui plane, dresse et attache les tringles ou échalas pour former le treillage.

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Parc de Versailles, Bosquet de l'Encelade, treillage




Maçonnerie

Ficheur - Fin xviie siècle, ouvrier employer au fichage; Fiche - espèce de grand couteau pointu et emmanché, dont la lame est mince comme le fer d'une scie, et qui sert à faire entrer le mortier dans les joints des pierres après qu'elles sont posées. Ficher - Faire entrer du mortier avec une latte ou la fiche sur le lit entre deux assises lorsque la dernière posée est calée, et remplir les joints montants d'un coulis de mortier clair, après avoir bouché les bords des uns et des autres avec de l'étoupe.

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hennepvezel cannabis sativa fibre étoupe ou bourre de chanvre



- On fiche aussi quelquefois les pierres avec moitié de mortier et moitié de plâtre clair.

Limousin - Fin XVII ème siècle, Ouvrier employé à faire les grosses constructions en maçonnerie; Limousinage - Toute maçonnerie faite de moellon bourru ou libage hourdé à bain de mortier et sans être parementé, dont on forme les fondements d'un bâtiment, ou dont on remplit les intervalles des pilots ou d'un grillage. On dit aussi blocage.

Louveur - Fin  XVII ème , Ouvrier qui est employé à faire, dans les pierres les trous pour placer la Louve et l'y ajuster - On dit louver une pierre;

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louve de carrier



Louve - Machine de fer qu'on engage dans le lit supérieur d'une pierre qu'on veut enlever pour la mettre à la place qui lui est destinée : elle est composée de trois pièces, dont celle du milieu retient, le nom de louve, et les deux autres se nomment louveteaux. En 1814, Cette machine n'est presque plus en usage.

Maçon - Ouvrier faisant ordinairement la construction des murs et planchers dans un bâtiment, de tout ce qui est maçonné, c'est-à-dire lié avec du mortier.

Manœuvre
- Ouvrier polyvalent et peu qualifié sur un chantier ; Fin xviie siècle, homme qui sert les compagnons maçons.

Piqueur
- Fin XVII ème siècle , Ouvrier qui taille le grès.

plafonneur ou plâtrier

Poseur
- Ouvrier qui pose les pierres taillées à la place pour laquelle elles sont destinées.; Contre-poseur - Ouvrier qui aide le poseur à recevoir les pierres de la grue ou de la chèvre, et à les mettre en place d'aplomb et de niveau.

Rocailleur - Fin XVII ème siècle, Ouvrier qui met les rocailles en œuvre, et qui fait des grottes, des fontaines, des rochers, des rivières, etc.

Terrasseur - Fin XVII ème siècle, ouvrier qui hourde les cloisons, les pans de bois et les planchers en terre, dans les pays où la pierre et la chaux sont rares.

Detail du hourdage orbec rue des moulinsHourdage géométrique en silex et tuileaux, dans une maison de ville augeronne.

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géométrique en silex et tuileaux, dans une maison de ville augeronne.



Soucheveur
- Ouvrier de carrière qui travaille particulièrement à ôter le souchet, pierre qui se trouve dans les carrières au-dessous des bancs propres à faire des assises, et qu'on débite pour faire du moellon; - Souchever - Ôter la pierre de souchet avec des coins et des pioches pour faire tomber le banc qu'on veut exploiter pour être taillé.
Terrassier - Ouvrier chargé de réaliser les terrassements.

Histoire

Les romains mettent en œuvre une architecture monumentale qui doit pour beaucoup à la maîtrise acquise dans la confection de l'opus caementicium. Ce conglomérat réalisé à partir d'un mélange de mortier de chaux et de tout venant, les caementa, coulé dans un coffrage en bois ou entre deux parois de petit appareil a le grand avantage de ne nécessiter aucune qualification de la main-d'œuvre et une bonne partie des matériaux sont employés sans préparation préalable

. Les corps de métiers sont surtout constitués d'esclaves, et quand ils sont constitués d'artisans libres, ils sont souvent méprisé et abrutis de dettes, le nexum étant dans la loi romaine un droit sur le corps exercé par un créancier sur le débiteur appelé nexus, ils se retrouvaient souvent pour ainsi dire également esclaves.

Au temps de la féodalité, les métiers s'organisent en corporations dont le rôle de protéger ses membres dans une société où la force fait seule le droit. Le plus ancien acte d'organisation pour les maçons en France, fait partie du Livre des métiers d'Étienne Boileau, rédigé en 1268; nommé Prévôt de Paris par le roi Louis IX :

Il est question « Des Maçons, Tailleurs de pierre, les Plastriers et des Mortelliers » (fabricants d'auges de pierre qu'on appelle mortiers et ensuite celui qui brise certaines pierres dures pour en faire du ciment, le terme mortier désigne de la manière l'auge du maçon et son contenu).


Les maçons et les plâtriers doivent le guet et la taille ; mais les mortelliers ainsi que les tailleurs de pierre sont dispensés du guet, dès le temps de Charles-Martel, suivant la tradition que constatent les statuts. Leur juridiction est dès lors dans l'enclos du palais, elle était connue sous le nom de maçonnerie.

Le chantier des cathédrale, met en valeur une distinction entre métiers qui va s'accentuant. Mis à part le cas particulier de l'architecte et de l'appareilleur, une véritable supériorité est accordée aux maçons, tailleurs de pierre, les charpentiers, et, à un autre degré, les métiers du fer et du feu, les serruriers et les verriers.

L'apparition des premières sociétés compagnonniques se situe dans les derniers siècles du Moyen Âge. D'abord clandestin, le Tour de France du compagnonnage s'affirme de plus en plus comme la voie de promotion professionnelle et sociale.

Les premiers ouvriers itinérants posent les fondations du compagnonnage désireux de s'émanciper des corporations et confréries.

Les premiers métiers acceptés entre le commencement du xiiie siècle et la fin du xive siècle furent les tailleurs de pierre, les charpentiers, les menuisiers et les serruriers.

Toutes les listes de préséances en circulation dans les divers Compagnonnage confirment l'ancienneté et la primauté de ces corps d'état qui couvrent les trois matériaux de base indispensables à toutes construction : pierre, bois et fer. Sans pouvoir être daté de manière précise, le compagnonnage émerge à l'époque de l'histoire associant corporations, cathédrales et croisades.


En 1767, on distingue douze sortes d'ouvriers servant à la construction des édifices
:
L'Entrepreneur est celui qui se charge de la Conduite et de l'Exécution d'un Bâtiment, sur les Dessins de l'Architecte.

Quelquefois l'Architecte lui-même devient Entrepreneur.

L'Appareilleur ne se mêle que des Pierres de Taille ; il en trace les Coupes aux Tailleurs de pierre, pour ensuite étant jointes, former les Voûtes, les Colonnes, etc.

Les Sculpteurs sont de deux sortes, en Pierre ou Marbre et en Bois.
Ce sont les Sculpteurs en Pierre qui font les Ornements extérieurs, les Moulures, Agrafes, Masques, etc.

Les Sculpteurs en Bois travaillent aux Ornements des Boiseries, Coquilles, Fleurs, Guirlande, etc.

Les Tailleurs de Pierre donnent aux pierres de taille, les formes tracées par les Appareilleurs.

Les Maçons construisent les Murailles, font les Enduits, les Crépis, les Plafonds, etc.. On nomme Manœuvres des jeunes gens qui ne font employés qu'à servir les Maçons.

Les Carreleurs emploient les Carreaux, sur les Planchers.

Les Charpentiers construisent la Charpente des Toits, le Bois des Planchers, les Cloisons, les Grandes Portes, etc.

Les Menuisiers font les Parquets, les Lambris, les Croisées, etc.

Les Vitriers taillent et posent le Verre des Croisées.

Les Serruriers fournissent tout le Fer des Bâtiments, font les Rampes d'Escalier, Grilles, Balcons, Serrures, etc.

Les Couvreurs lattent et couvrent les Toits en ardoise, en tuile, etc.

Les Plombiers fournissent et posent le plomb des Gouttières, Terrasses, etc.

L'Architecte établit les plans, fait la description de tous les matériaux nécessaires, fixe les prix de tous les ouvrages qui entrent dans la construction d'un édifice: « Les Matériaux ne font pas tous d'une même qualité. L'étude d'un architecte doit avoir pour but d'en connaître toutes les propriétés, toutes les différences, et de s'en faire une pratique; de manière qu'au toucher et au coup-d'œil, il en porte un jugement sûr, et à l'abri de toutes les fraudes des Marchands ».


En 1776,
l'édit Turgot initie le mouvement vers une économie plus libre en proposant un édit, qui prévoit de supprimer les corvées, les maîtrises et les jurandes (autres noms des corporations).

Le 17 mars 1791, le Décret d'Allarde supprime les corporations et proclame ainsi le principe de liberté de commerce et d'industrie.

Cela implique que, sous réserve du respect de l'ordre public institué par la loi, l'exercice des professions est désormais libre. Il peut toutefois, dans certains cas, être soumis à déclaration.

L'avènement de la machine comme instrument de production, va nécessité une étude approfondie des procédés de fabrication. En réponse à cette exigence, l'industrie va donner naissance à un nouveau type d'intellectuel: l'ingénieur; C'est à lui que seront dévolues la recherche et l'innovation technologique. L'ingénieur prend une part de plus en plus importante dans l'étude des matériau, des structures, des techniques spéciales, etc.