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Argent libyen remis à Sarkozy : Ziad Takieddine persiste et signe devant la police


L'homme d'affaires franco-libanais a confirmé aux enquêteurs, ce jeudi 17 novembre, les accusations portées contre Sarkozy, dans l'entretien diffusé sur Médiapart, mardi 15 novembre. Selon Ziad Takieddine, les 5 millions d'argent libyen, qu'il a transportés, ont effectivement servi au financement de la campagne de 2007 de Sarkozy.


Argent libyen : les aveux de Takieddine plombent Sarkozy


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Ziad Takiéddine, qui avait déjà été entendu, durant plus de cinq heures, mardi 15 novembre, par les policiers de l'Office anticorruption de Nanterre, s'est montré serein, ce jeudi, déclarant au journaliste de l'AFP :

« Je viens pour collaborer, pour confirmer tout ce que j'ai dit avant (...) Je viens pour corroborer tout ça, après les derniers éléments trouvés par le juge d'instruction ».

« Personne de m'effraie »,  a-t-il indiqué, expliquant qu'il voulait dénoncer une « corruption très profonde, très étendue et qui a fait beaucoup de peine aux Français ». Ziad Takieddine a tenu à préciser qu'il avait été entendu libre.

Le camp Sarkozy dément les accusations

Par le passé, Ziad Takieddine avait déjà fait allusion à un possible financement de la campagne électorale de Sarkozy, en 2007, par le régime libyen. Il était cependant resté vague sur les modalités et n'avait pas évoqué son éventuelle implication.

C'est donc la première fois qu'il fait part de sa participation effective dans la remise des fonds. Pourquoi livre-t-il cette information maintenant ? Il a donné cette réponse, au cours de l'entretien sur Médiapart : « J'ai découvert des choses qui ne méritent plus d'être cachées ».

A quelques jours du vote, le camp Sarkozy dénonce, lui, « une manœuvre nauséabonde » visant à influer sur la primaire de la droite et « le manque de crédibilité » de Takiéddine.

Les indices graves et concordant s'accumulent

Reste que, en quelques mois, les juges d'instruction ont recueilli des éléments de nature à confirmer les soupçons de versement d'argent en provenance de Libye :

- Les carnets de Choukri Ghanem, ancien ministre du Pétrole, transmis par la justice norvégienne, qui mentionnent le détail de remises de fonds.

- Le témoignage, devant la CPI, en 2012, du chef des services de Renseignements libyens, Abdallah Senoussi, indiquant qu'il avait lui-même supervisé l'envoi de cinq millions à Sarkozy.

Accablants pour Sarkozy, les récents aveux de Ziad Takieddine établissent le lien avec les faits rapportés par Abdallah Senoussi, accréditant un possible financement de la campagne de 2007 de Sarkozy, par Kadhafi.

A défaut de preuves formelles, les indices graves ou concordants, rendant vraisemblables les faits, s'accumulent.