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Emmanuelle Cosse veut réquisitionner des lieux publics pour les migrants


La ministre du logement se dit « choquée » par la polémique sur le burkini, « une question dérisoire » qui s'est « transformée en débat national obsessionnel ».

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photo de la grosse vache, çà bouffe bien a l'Elysée avec l'argent des contribuables.
Emmanuelle Cosse, à l'Elysée, le 22 août.



La ministre du logement, Emmanuelle Cosse, a annoncé dans Le Journal du dimanche (JDD) du 28 août qu'elle n'hésitera pas, au besoin, à réquisitionner des lieux publics pour accueillir les migrants. « Nous sommes face à un phénomène migratoire sans précédent, avec ces derniers temps soixante-dix migrants arrivant à Paris chaque jour », explique-t-elle.

« L'Etat fait face, prend ses responsabilités, et certaines collectivités aussi. Nous allons par exemple ouvrir prochainement un nouveau centre avec la Ville de Paris. Mais d'autres ne prennent pas leur part, ajoute-t-elle. Comme je l'ai dit cet été en lançant un dispositif de soutien aux particuliers qui accueillent des migrants, nous devons organiser une mobilisation générale. Au besoin, je n'hésiterais pas à réquisitionner des lieux publics. »
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« La France a besoin d'apaisement »

Par ailleurs, la ministre, ancienne secrétaire nationale d'Europe écologie-Les Verts (EELV) avant son entrée au gouvernement, s'est également dite « choquée » par la polémique sur le burkini. Pour Mme Cosse, il s'agit d'« une question dérisoire » qui s'est « transformée en débat national obsessionnel ».
Opposée à une loi anti-burkini, elle affirme ne pas avoir abordé la question avec Manuel Valls. Le chef du gouvernement a soutenu les arrêtés pris par des maires contre ce vêtement de bain musulman et affirmé que la suspension par le Conseil d'Etat d'un de ces arrêtés ne clôturait pas le débat.

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« Le premier ministre est un militant convaincu de la République. Il est intervenu à plusieurs reprises sur les questions de discrimination, sur le respect des femmes, et c'est important de lui reconnaître cela », explique Mme Cosse, qui se « retrouve bien dans la position [du ministre de l'intérieur], Bernard Cazeneuve : la France a besoin d'apaisement ».